Guerre Israël-Hamas: un kibboutz annonce la mort d'un otage israélien de 79 ans à Gaza

Le secrétaire d’État américain est en Égypte pour tenter de parvenir à un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Un kibboutz a annoncé la mort un otage israélien de 79 ans, tandis que Joe Biden a déclaré que le Hamas était en train de «faire machine arrière». Le Hezbollah libanais a annoncé avoir visé des positions militaires sur le Golan occupé. Le Figaro fait le point sur la situation.

Antony Blinken poursuit ses efforts en Égypte

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken continue à El Alamein, en Égypte, sa tournée destinée à convaincre les belligérants dans la bande de Gaza d’accepter un cessez-le-feu assorti d'un échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens. Antony Blinken, qui a appelé le mouvement islamiste palestinien Hamas à «faire de même», doit rencontrer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son homologue Badr Abdelatty. Il s'agit «peut-être de la dernière occasion de ramener les otages chez eux» et «d'obtenir un cessez-le-feu», a-t-il ajouté. Il a appelé à ne «pas faire dérailler le processus» des pays médiateurs - États-Unis, Qatar et Égypte - pour une trêve, alors qu'Israël et le Hamas s'accusent mutuellement de faire échouer les négociations. Washington avait soumis vendredi à Doha une nouvelle proposition de compromis, qui prévoit dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et la libération d'un certain nombre d'otages.

Le Hamas, qui ne participe pas à ces pourparlers, n'a pas officiellement commenté l'appel lundi du secrétaire d'État américain à accepter le nouveau plan proposé par Washington. Le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, avait auparavant jugé que la proposition américaine «répondait aux conditions posées par Netanyahou». Il a évoqué notamment «l'insistance» israélienne à maintenir des troupes à la frontière de Gaza avec l'Égypte et des «nouvelles conditions sur le dossier» des prisonniers palestiniens détenus par Israël susceptibles d'être échangés contre des otages.

Pour les États-Unis, un cessez-le-feu aiderait aussi à éviter une éventuelle attaque de l'Iran et de ses alliés contre Israël, après leurs menaces de riposter à l'assassinat, imputé à Israël, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran le 31 juillet, et à celui du chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, tué la veille dans une frappe israélienne près de Beyrouth. «Nous travaillons pour nous assurer qu'il n'y a pas d'escalade ni de provocations ni aucune action qui pourrait d'une manière ou d'une autre nous éloigner de cet accord ou élargir le conflit à d'autres endroits», a assuré Antony Blinken qui, après l'Égypte, se rendra au Qatar. 

Lundi, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas et un média palestinien ont annoncé la mort d'un journaliste, Ibrahim Mouhareb, touché selon eux la veille par des tirs israéliens dans le sud du territoire palestinien assiégé.

Mort d’un otage israélien de 79 ans à Gaza

Le kibboutz Nir Oz, sur lequel avaient déferlé les commandos du Hamas le 7 octobre, a annoncé mardi matin la mort d'Avraham Munder, un de ses résidents israéliens de 79 ans pris en otage à Gaza, après plus de dix mois de guerre dans le territoire palestinien.

«Le kibboutz Nir Oz annonce avec une grande tristesse le meurtre du défunt Avraham Munder, 79 ans, en captivité après des mois de torture physique et mentale», indique cette communauté.

Le Hamas en «machine arrière» selon Biden

Joe Biden a dit mardi que le Hamas était «en train de faire machine arrière» dans les négociations sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, en jugeant qu'un accord était «toujours possible.»

«Israël dit qu'ils peuvent y arriver», a aussi déclaré le président américain, qui a répondu à quelques questions de la presse à l'aéroport de Chicago, après s'être exprimé à la convention démocrate.

Le Hezbollah cible des positions militaires sur le Golan occupé

Le Hezbollah libanais a annoncé mardi avoir lancé plusieurs salves de roquettes contre des positions de l'armée israélienne sur le plateau du Golan occupé et annexé, en «riposte» à des frappes qui l'ont visé la veille dans l'est du Liban.

La formation pro-iranienne a précisé que ses combattants avaient lancé «d'intenses barrages de roquettes» contre deux positions militaires sur le Golan «en réponse à l'attaque de l'ennemi israélien sur la région de la Békaa». Lundi soir, Israël a ciblé des dépôts d'armes du Hezbollah dans cette région.