Immigration : en Europe, l’idée de traiter les demandes d’asile depuis l’étranger fait son chemin, encore parsemé d’obstacles

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Immigration : en Europe, l’idée de traiter les demandes d’asile depuis l’étranger fait son chemin, encore parsemé d’obstacles

L’externalisation du droit d’asile consiste à envoyer les demandeurs dans des centres hors de l’UE afin d’y traiter leurs demandes. DarwelShots / stock.adobe.com

DÉCRYPTAGE - Ce mercredi 15 novembre, la Cour suprême britannique a jugé illégal le projet du gouvernement d’envoyer les demandeurs d’asile clandestins au Rwanda.

Rishi Sunak persiste et signe. Malgré la censure de la plus haute juridiction britannique, le premier ministre a indiqué ce mercredi 15 novembre qu’il travaillait déjà à un «nouveau traité» avec le Rwanda, où il souhaite expulser les demandeurs d'asile arrivés illégalement. Le traitement de leurs demandes serait ainsi délocalisé en Afrique, pour les empêcher de se maintenir sur le territoire britannique une fois déboutés.

Le Royaume-Uni n'est pas le premier à vouloir mettre en place ces fameux «hot spots». Née après la crise migratoire sans précédent qui a frappé le Vieux Continent en 2015, l’idée se renforce en ce moment dans nombre de pays européens, confrontés eux aussi à un nouveau pic d’arrivées. Or, l’asile se révèle un allié presque infaillible pour les migrants. En 2022, les pays de l’Union européenne ont reçu 962.000 demandes à en bénéficier. La majorité d’entre elles sont irrecevables, mais les déboutés sont rarement expulsés, quel que soit le pays concerné.

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