Gaza : faute d'aide humanitaire, bloquée par Israël, le territoire au bord de l'effondrement total

C'est un combat quotidien pour des milliers de Gazaouis  : trouver à manger. Parfois, il faut jouer des coudes dans les centres de distribution alimentaire, qui ne sont pas ouverts tous les jours. "C'est la famine, il n'y a ni nourriture ni eau, où aller ? Où trouver à manger ? Comment nourrir nos enfants ? ", s'insurge Wafaa, déplacée. Depuis deux mois, Gaza ne reçoit plus d'aide humanitaire, bloquée par Israël. Il n'y a quasiment plus de réserve ni en nourriture ni en eau potable. "Dans quelques jours, on n'aura pas d'autres choix que de fermer, on ne peut pas continuer. On manque de tellement de choses : de la nourriture, du bois. Il n'y a plus rien", constate, amer, Abu Hamza Fawaz, travailleur caritatif dans une cuisine. 

Malnutrition 

Il n'y a plus rien, après 18 mois de guerre. Les bateaux sont détruits alors les pêcheurs bricolent : une porte de réfrigérateur pour embarcation et une simple ligne pour trouver du poisson. "Aujourd'hui, il y a peu de poissons. Ces mulets ou ces daurades serviront à peine à nous nourrir", soupire Khaled Habib, pêcheur.  Conséquences : dans les hôpitaux encore en service, les cas de malnutrition chez les enfants se multiplient. Oussama a cinq ans. Il ne pèse que neuf kgs. L'état de santé d'un bébé de cinq mois est aussi préoccupant. "Elle souffre d'un syndrome de malabsorption et a besoin d'un lait spécifique, qu'on ne trouve pas ici à cause du blocus", explique le pédiatre, Dr Ismah al Nawjha. La communauté internationale pousse Israël a accepté de nouveau l'entrée d'aide humanitaire dans l'enclave, au bord de l'effondrement total. 

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