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Dans le ciel de Gaza, au-dessus d'un camp de réfugiés, des tracts sont largués par l'armée israélienne appelant la population à quitter la ville. Selon Tsahal, 480 000 Gazaouis ont déjà fui. Sur la route, de nombreux Palestiniens épuisés racontent l'horreur laissée derrière eux. "Je vous jure qu'ils n'ont épargné aucune maison, ni aucun quartier. Les bombardements se poursuivent. Jusqu'à présent, cela fait six heures que nous marchons à pied", raconte un homme. "À Gaza, c'est la mort, les bombardements, la destruction des maisons. S'il n'y avait pas eu de bombardements, personne n'aurait quitté Gaza. Les gens seraient restés chez eux. Mais là-bas, c'est la dévastation", explique une femme.
Le Secrétaire général de l'ONU menace Israël de représailles
Un exode pour échapper à la mort. Sur les réseaux sociaux, l'armée israélienne annonce une nouvelle intensification de ses opérations sur Gaza-ville. "Les forces israéliennes vont continuer leurs opérations avec une force sans précédent contre le Hamas et le reste des organisations terroristes", indique le porte-parole de l'armée israélienne.
Les bombardements se poursuivent. Au moins 11 personnes ont été tuées hier selon la défense civile de Gaza. Israël poursuit son offensive à deux jours de la reconnaissance, notamment par la France, de l'État de Palestine à la tribune des Nations unies. Le chef de l'ONU affirme refuser les intimidations et menaces de représailles de la part de l'État hébreu. "Il y a eu une progression constante des mesures du gouvernement israélien pour complètement détruire Gaza et mettre en place une annexion insidieuse de la Cisjordanie", affirme Antonio Guterres, le Secrétaire général de l'ONU.
Des opérations militaires en Cisjordanie
L'armée isréalienne multiplie également les opérations militaires en Cisjordanie occupée et la colonisation s'accélère avant même l'officialisation de la reconnaissance de l'État de Palestine. Les autorités israéliennes brandissent depuis plusieurs semaines la menace d'une annexion de la Cisjordanie.
"Il est temps d'appliquer pleinement la souveraineté israélienne en Cisjordanie, d'abandonner définitivement l'idée d'une partition du pays et de faire en sorte que d'ici septembre, les dirigeants hypocrites européens n'aient plus rien à reconnaître", expliquait, en août, le ministre de la Défense israélien, Bezalel Smotrich.
L'Élysée a de son côté averti qu'une telle annexion constituerait une ligne rouge claire.