Droits de douane reportés : quelles conséquences ?

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Donald Trump va imposer ses droits de douane au monde et ils vont lui rapporter des milliards. L'Europe a signé, mais quel accord sera appliqué ? Les États-Unis vont imposer une taxe de 15 % à partir du 7 août sur la grande majorité des marchandises européennes, mais il y a des exceptions. L'aéronautique et certains produits chimiques s'en tirent bien : 0 %, aucune taxe à payer. Pour le cuivre ou l'aluminium, en revanche, le taux monte à 50 % pour l'instant.

"C'est un coup dur dans le sens où les niveaux de droits de douane qu'on voit actuellement mis en place par les États-Unis, on ne les avait plus vus depuis un siècle. Donc c'est vraiment une rupture très forte. Après, c'est une mauvaise nouvelle, mais on n'est pas sur un scénario de crise ou de récession", a affirmé Sylvain Bersinger, économiste pour un cabinet.

Des négociations encore possibles

Des négociations sont-elles encore possibles ? Oui, l'Europe veut poursuivre les échanges avec Donald Trump pour obtenir une exemption sur plusieurs secteurs, notamment les vins et spiritueux, particulièrement importants pour la France. Ils représentent 3,8 milliards d'euros d'exportation. En Champagne, Damien Champy, président d'une coopérative espère encore éviter la taxe de 15 %. "Beaucoup de travail pour ce marché américain, des années de rencontres avec les importateurs, de déplacements, de dégustations sur place. Donc, évidemment, ce serait dommage que tout ce travail soit mis à mal", a-t-il déclaré.

Est-ce que les autres pays s'en sortent mieux que l'Europe ? Notre voisin suisse, pas vraiment : 39 % de droits de douane. Un producteur de fromage Tête de moine a pris un coup sur la tête en apprenant la nouvelle : "Quand ces droits de douane de 39 % sont tombés, c'était vraiment un gros coup de massue pour nous qui exportons aussi la tête de moine aux États-Unis".

D'autres pays sont encore plus taxés comme la Chine, 55 %. Celui qui s'en sort le mieux, le Royaume-Uni, 10 % seulement, inférieur à ce qu'a obtenu l'Europe. Donald Trump aura dicté les règles du jeu à tous, imposé ses conditions commerciales au monde entier.