Deux parents condamnés à une amende avec sursis pour avoir scolarisé leurs enfants à la maison
Deux parents, ayant scolarisé leurs enfants à la maison sans autorisation, ont été condamnés mardi 9 janvier à Foix à des amendes de 300 euros avec sursis, pour avoir contrevenu à la loi «séparatisme» entrée en vigueur l'an dernier. «Notre unique préoccupation, c'est le bien-être de nos filles», a déclaré devant le tribunal la mère de trois enfants âgés de trois, cinq et sept ans.
Cette éducatrice spécialisée est membre de l'association Enfance libre, qui rejette «un système scolaire coercitif qui cultive la compétition et l'obéissance». «On refuse d'être à la merci du rectorat», a ajouté le père des enfants, ingénieur en travaux publics et également membre d'Enfance libre.
Projet éducatif
Avant la loi entrée en vigueur en 2022, les familles ne souhaitant pas envoyer leurs enfants à l'école devaient en informer l'Éducation nationale et leur mairie. Ils doivent désormais demander une autorisation préalable et la motiver par un projet éducatif.
Selon les deux prévenus, ces dérogations sont très rarement accordées par l'académie de Toulouse. Ils n'ont donc pas jugé utile de faire cette démarche. À l'audience, ils ont demandé leur relaxe, appelant la présidente du tribunal et le procureur à les soutenir dans leur refus d'appliquer la loi.
Une trentaine de militants de l'association Enfance libre s'étaient rassemblés devant le tribunal pour leur apporter leur soutien, a constaté une correspondante de l'AFP. Le 12 décembre, les fondateurs d'Enfance libre, Marjorie Bautista et Ramïn Farhangi, avaient été condamnés à Foix à 500 euros d'amende avec sursis chacun.