En Russie, plusieurs morts dans l'effondrement d'un pont sur un train dans la région de Briansk
L'effondrement d'un pont dans le sud-ouest de la Russie a causé la mort d'au moins sept personnes, samedi 31 mai au soir, ont indiqué les autorités russes, précisant que cet incident avait provoqué le déraillement d'un train. La compagnie ferroviaire a évoqué une "interférence illégale" comme cause de la catastrophe qui s'est produite dans la région de Briansk, proche de la frontière ukrainienne.
Les autorités russes n'ont toutefois à ce stade fait aucun lien avec le conflit en Ukraine, laquelle n'a pas officiellement commenté l'incident.
"L'effondrement d'un pont sur des voies ferrées a fait sept morts", a écrit le gouverneur régional Alexandre Bogomaz sur Telegram. Il a ensuite évoqué le chiffre de "69 blessés, dont trois enfants. Trois victimes sont dans un état grave, dont un enfant", ajoutant que "44 personnes ont été hospitalisées", dans une mise à jour tôt dimanche.
L'accident du train N.86 qui reliait Klimov, dans la région de Belgorod (sud-ouest), à Moscou, s'est produit à 22 h 44 locales (19 h 44 GMT) au niveau de Pilchino-Vygonitchi, ont indiqué les Chemins de fer de Moscou sur Telegram.
Selon la compagnie nationale, l'effondrement du pont est dû à une "interférence illégale dans l'opération de transport". Elle a précisé que la circulation des autres trains n'était pas perturbée.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des secouristes s'activer sur les lieux, alors qu'un important éboulis recouvre ce qui semble être un train de la compagnie.
Dimanche, les autorités russes ont également annoncé l'effondrement d'un pont dans la région de Koursk au moment où une locomotive passait.
L'effondrement a eu lieu dans le district de Zheleznogorsk, et la locomotive a "chuté sur l'autoroute qui passe sous le pont" et "pris feu", a indiqué sur Telegram le gouverneur par intérim de la région de Koursk, Alexandre Khinshtein. Les conducteurs de la locomotive, dont il n'a pas précisé le nombre, ont été blessés et conduits à l'hôpital, a-t-il ajouté.
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Des cas de sabotages
Les régions russes de Belgorod et Briansk – où a eu lieu le premier effondrement – sont frontalières de l'Ukraine. Le secteur du désastre se situe à environ une centaine de kilomètres de ce pays, contre lequel la Russie a lancé une offensive d'ampleur depuis février 2022.

Des cas de sabotages de voies ferrées russes ont existé dans les zones à proximité de l'Ukraine.
Début avril, la justice de la région de Volgograd (sud-ouest), non-frontalière de l'Ukraine mais tout de même relativement proche, a rapporté la condamnation à 14 ans de prison un jeune homme de 23 ans, déclaré coupable d'avoir mis le feu à des infrastructures ferroviaires. Il avait reconnu les faits, qualifiés d'acte pro-Ukraine.
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Dans la région voisine de Saratov (sud-ouest), deux hommes de 24 ans ont reçu des peines de 14 et 12 ans de prison dans une affaire similaire.
La plupart des attaques de ce type sont menées par des jeunes individus, parfois mineurs.
L'Ukraine ne commente généralement pas les sabotages sur le territoire russe. Mais il peut arriver qu'elle s'en félicite, considérant qu'il s'agit de ripostes légitimes aux offensives de la Russie contre son propre réseau ferroviaire.
Avec AFP