Il y a un siècle, les députés forçaient le président de la République à démissionner

Voilà cent ans presque jour pour jour, en juin 1924, au lendemain d'élections législatives, la nouvelle majorité de la Chambre des députés contraignait le président de la République à démissionner. « La Chambre, résolue à ne pas entrer en relation avec un ministère qui, par sa composition, est la négation des droits du Parlement, refuse le débat constitutionnel auquel elle est conviée et décide d'ajourner toute discussion jusqu'au jour où se présentera devant elle un gouvernement constitué conformément à la volonté souveraine du pays », proclament les députés.

Ils reprochent au président de la République d'être intervenu fortement dans la campagne électorale pour soutenir la majorité sortante. La nouvelle majorité en conclut que le Chef de l'État a été désavoué dans les urnes en même temps que ses amis et doit se retirer.

L'hôte de l'Élysée, de son côté, se défend. Il adresse un message énergique aux députés, lu dans l'hémicycle : « En disposant que le président de la République…

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