Le président du ski club du Guiers à Pont-de-Beauvoisin, en Isère, mis en examen pour agressions sexuelles et viols sur mineures

Le président du ski club du Guiers à Pont-de-Beauvoisin, en Isère, a été mis en examen le 17 janvier dernier pour agressions sexuelles et viols sur mineures, rapporte le parquet de Chambéry, contacté samedi par "ici Pays de Savoie" et "ici Isère" (ex-France Bleu), confirmant une information du Dauphiné Libéré. Le suspect a été placé en détention provisoire mi-janvier.

"À ma connaissance, aucun fait ne s'est passé dans le club"

Selon l'actuel président par intérim, Daniel Arnaud-Gaudet, contacté par "ici Pays de Savoie", les victimes sont des femmes aujourd'hui adultes qui étaient mineures au moment des faits reprochés. Le nombre de victimes n'est pas connu pour le moment. Lui, comme d'autres membres du ski club, n'ont pour l'heure pas été entendus par les gendarmes de la compagnie de Chambéry, chargés d'enquêter sur cette affaire. "À ma connaissance, aucun fait ne s'est passé dans le club", déclare Daniel Arnaud-Gaudet qui n'a été mis au courant des faits reprochés qu'au début de la semaine. "Nous avons su qu'il avait été mis en examen, mais on ne savait pas pour quelles raisons", poursuit-il.

L'avocat du club de ski du Guiers, Fabien Rajon, indique que le club a l'intention de se constituer partie civile pour pouvoir accéder à l'enquête et tenter de répondre à plusieurs questions : "Quel nombre précis de victimes ? Dans quelle mesure ces victimes se sont rapprochées des services de gendarmerie pour venir témoigner et déposer plainte ? Tout ça, on le saura plus tard", a-t-il indiqué à "ici Isère".

Une cellule psychologique mise en place

Dans la communauté de ce ski club, ces révélations font l'effet d'un "tsunami", lance Daniel Arnaud-Gaudet, président par intérim. "On est complètement sidérés. On essaie surtout de voir s'il n'y a pas d'autres victimes." Une cellule psychologique va y être mise en place dès lundi précise-t-il avant d'ajouter : "S'il y a des personnes qui ont besoin de parler, qui ont besoin de soutien, ou des jeunes filles qui vont peut-être se déclarer victimes, elles pourront s'appuyer sur cette cellule". Depuis vendredi, les activités du club - dont le siège se situe dans la partie iséroise de Pont-de-Beauvoisin mais dont les activités sont concentrées dans l'Avant-Pays savoyard - ont été suspendues.