Matthew Barney explore la culture américaine à travers le sport, ses échecs et ses blessures

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Matthew Barney présente SECONDARY, à la Fondation Cartier, installation de cinq vidéos couleur 4K avec piste sonore d’une durée de 60 minutes Cyril Marcilhacy/item, Julieta Cervantes

INTERVIEW - A l’heure des JO, l’artiste mutant présente à la Fondation Cartier son installation sur un accident tragique de football américain en 1978. Une réflexion sur la vulnérabilité des corps et la violence, plus qu’une célébration.

Matthew Barney, c’est un extrémiste de l’art qui a marqué sa génération par ses métamorphoses mi-homme mi-bête dans son délirant cycle Cremaster , aujourd'hui dans tous les grands musées. Ces 9 heures de cinéma en 5 films, de 1994 à 2002, mêlent l’athlétisme, le cinéma hollywoodien, la géographie, les sciences naturelles et la magie. Agile comme un vampire, il a escaladé pour ce faire la spirale du Guggenheim Museum de New York en mutant de l’art. Il s’est mué en dandy bien peigné, oreilles bovines et cheveux orange dont les crans 1920 cachent des cornes coupées. Torse nu, il est devenu une variante monstrueuse du Guard de Buckingham Palace avec un «bearskin hat» (en fourrure d’ours brun canadien) en plumes d’autruche rose pâle et bouche ensanglantée de cannibale qui vient d’avaler une poupée.

Cremaster 3 de Matthew Barney, 2002. Film en 35 mm, 3 heures, 1 minute et 59 secondes. © Photo Chris Winget © Courtesy Gladstone Gallery, New York & Brussels. © 2002 Matthew Barney

La Fondation Cartier pour l'art contemporain (Paris, 14e) lui offre sa première exposition institutionnelle en France depuis plus de 10 ans avec SECONDARY, drame du sport devenu une boîte à images…

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