Enfin ! S’ils ont battu le PSG au Vélodrome en 2023, en Coupe de France, et au Parc des Princes en 2020, en Ligue 1, les Marseillais n’avaient plus connu les joies de la victoire face à leur meilleur ennemi parisien dans leur stade et dans le cadre du championnat depuis 2011. Fin de série, avec la victoire des hommes de Roberto De Zerbi (1-0) lundi, lors du 110e Classique de l’histoire.
Un Classique spécial jusqu’au bout, reporté en raison de la météo, disputé en même temps que le Ballon d’or. Face à des Parisiens décimés, les guerriers marseillais ont fait le match qu’il fallait. À la faveur d’une meilleure différence de buts, Monaco en profite pour prendre les commandes au classement, avec le même nombre de points que le PSG et Lyon. L’OM est sixième.
Passer la publicitéLe volcan marseillais en éruption
Comme bien souvent, comme toujours en fait, le Vélodrome avait revêtu ses habits de lumière pour le Classique. Ambiance indescriptible, tifo grandiose dans les virages Sud et Nord. Pas de doute, l’affiche entre l’OM et le PSG reste un moment fort dans la saison. Le Vélodrome en feu avant le coup d’envoi et qui entrait en éruption dès la 5e minute, après une entame très agressive des joueurs de Roberto De Zerbi. Bon début de match récompensé par ce coup de casque victorieux d’Aguerd, bien aidé par la sortie hasardeuse de Chevalier (1-0, 5e). Un boucan de tous les diables. L’enceinte marseillaise en feu. Il y a de quoi : l’OM restait sur six Classiques sans but en Ligue 1 face au Paris-SG. Événement.
Mi-temps quasi parfaite de l’OM
Timides sur les 10 premières minutes, les Parisiens mettaient de plus en plus le pied sur le ballon. Rulli était alerté par Vitinha depuis l’angle de la surface (17e). C’est tout. Les occasions étaient marseillaises, avec ce contre éclair et la barre de Gouiri (25e). Alerte orange. Puis orange foncé avec ce but de Emerson… refusé pour hors-jeu (28e). Gênés par l’agressivité marseillaise, les Rouge et Bleu ne parvenaient pas à jouer leur jeu. Rescapé au sein d’une attaque parisienne décimée, « Kvara » sortait enfin de sa boîte, son tir du droit léchant le montant de Rulli (31e). Derrière, de l’intensité, des duels, du rythme, mais pas d’occasion parisienne, juste un coup de canon de Paixao (45+2) pour faire rugir le Vel’ (1-0 MT). Le peuple marseillais avait de quoi être fier de ses guerriers après ces 45 belles premières minutes. Du combat, mais pas que. Du jeu aussi. Tout bon pour les hommes en blanc.
Le siège parisien... et la délivrance
Les visiteurs revenaient toutefois avec d’autres intentions au retour des vestiaires. Plus de pression et d’agressivité, les pistons plus haut sur le terrain. Changement de décors. Et Rulli sauvait la maison face à Hakimi (59e). L’OM dans les cordes. Le Vélodrome chantait encore plus fort, sentant ses héros sur un fil. La tête de Ramos tout près du cadre (65e)… Le siège. « Viti » de loin (72e). Dans ces conditions, gare aux contres, avec Chevalier bien sorti devant Greenwood (81e). Vitinha encore (87e). Le goût de la victoire dans toutes les bouches marseillaises. Dans celle de De Zerbi, des mots qui lui valaient un rouge (90+1). Cinq minutes de temps additionnel. Cinq minutes, ça peut être long. Mais chaque ballon gratté, chaque duel gagné, chaque minute passée étaient comme autant de petits succès pour le «Vél’», en fusion. Et au bord de l’explosion sur la tête de Højbjerg (90+2) et ce face-à-face manqué d’Aubameyang (90+3). Puis la délivrance. Le Classique est marseillais.