La dégradation par Standard and Poor’s recèle une menace politique pour Emmanuel Macron plus qu’elle n’exprime une sanction économique. La perte du double A n’empêchera pas la France de placer sa dette sur les marchés. Mais elle porte un sérieux coup à l’image de sérieux gestionnaire que le chef de l’État, son ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et sa majorité prétendaient incarner.
À une semaine des élections européennes, la liste de Valérie Hayer réglera-t-elle l’addition de cette humiliation infligée à son mentor ? Si un manque de courage face au mur de la dette et des déficits se payait dans les urnes, cela se saurait ! C’est souvent l’inverse qui se produit. Cette dégradation n’en est pourtant pas moins embarrassante pour trois raisons. La première est l’impact psychologique de cette annonce. Au terme d’une campagne aux allures de chemin de croix, toute mauvaise nouvelle supplémentaire pour le gouvernement compte double.
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La seconde raison est que ce jugement sévère sur…