Greta Thunberg devant les tribunaux de Londres pour une action anti-énergies fossiles

Sur les pancartes des militants étaient inscrits « Honte à vous », « Stoppez Rosebank », ou « Rosebank va nous tuer », en référence au projet du Royaume-Uni de bâtir le plus grand champ pétrolifère du pays en mer du Nord, dont Londres a autorisé l’exploitation en septembre. Ainsi, 26 défenseurs du climat avaient été arrêtés le 17 octobre 2023 pour avoir perturbé l’accès à l’Energy Intelligence Forum, une conférence qui réunissait les principales compagnies pétrolières et gazières dans un hôtel de luxe de Londres.

Ce jeudi 1er février, Greta Thunberg comparaît dans un tribunal de la capitale britannique pour trouble à l’ordre public, après avoir participé avec ces militants à cette mobilisation. La Suédoise de 21 ans et quatre autres activistes sont attendus dans la matinée pour l’ouverture de leur procès, qui devrait durer deux jours à la Westminster Magistrates Court dans le centre de Londres. La figure mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique risque une amende maximale de 2 500 livres, soit près de 3 000 euros.

« Des politiciens sans carrure concluent des accords avec les lobbyistes d’un secteur destructeur »

Des activistes de Greenpeace et Fossil Free London ont prévu à nouveau de les soutenir devant le tribunal avec des pancartes « Faites payer les pollueurs », et des portraits des dirigeants des grandes compagnies pétrolières, désignés comme les « vrais criminels climatiques », selon l’Agence France-Presse. « Derrière ces portes closes (…) des politiciens sans carrure concluent des accords et des compromis avec les lobbyistes du secteur destructeur des combustibles fossiles », avait lancé Greta Thunberg à la presse, avant d’être embarquée dans un fourgon de police.

Si les énergies fossiles ont enfin été mentionnées durant la COP 28 comme faisant parti des causes du réchauffement climatique et tuant la planète et ses occupants, les pays occidentaux recommencent à exploiter des gisements. C’est le cas du Royaume-Uni et son projet Rosebank en mer du Nord. « Les puits actuels sont déjà trop nombreux pour tenir l’engagement des 1,5 degré, or beaucoup de pays creusent de nouveaux puits, c’est un non-sens climatique », avertissait à l’automne Lola Vallejo, directrice du programme climat à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).