Georges Pompidou, ou les vertus qui manquent tant à nos gouvernants
Se plonger dans les archives audiovisuelles sur Georges Pompidou, ce n'est pas changer d'époque, c'est changer de monde. Et l'on éprouve, en le redécouvrant, le sentiment d'une dégradation vertigineuse du gouvernement de la France depuis sa disparition voilà cinquante ans.
Petit-fils de paysans, fils d'instituteurs, Georges Pompidou est né le 5 juillet 1911 dans un petit village du Cantal, Montboudif, sur le haut plateau qu'entourent les massifs volcaniques des monts d'Auvergne. Son père, mobilisé pendant la Grande Guerre, combat dans l'armée d'Orient, sur le front des Balkans. Après l'Armistice de 1918, le monument aux morts de la commune est érigé face à la maison des Pompidou. Le petit Georges le contemple chaque matin en ouvrant la fenêtre de sa chambre.
Très doué pour les études, l'enfant est pris en main par son père et accède au lycée d'Albi, ville où ses parents ont été mutés. « Ce que je puis dire, c'est qu'en huitième, au lycée d'Albi, j'eus un maître exceptionnel, M. Delga »