Accords de libre-échange: chez les socialistes, d’encombrants cousins européens
Dans chaque famille, certains cousins sont plus gênants que d’autres. Chaque groupe du Parlement européen peut en témoigner tant les divergences idéologiques et culturelles sont parfois fortes entre les élus des différents pays. Les socialistes français y sont confrontés de plein fouet sur la question des accords de libre-échange. «S’il y a une divergence qu’on a avec le reste du groupe, c’est effectivement celle-ci», confirme l’eurodéputé sortant Christophe Clergeau.
Beaucoup de leurs camarades européens sont encore ancrés dans une logique sociale-libérale, quasi disparue en France. Ce qui se fait sentir lors des votes: sur ces sujets, les députés français tricolores se retrouvent en minorité au sein de leur groupe du Parti socialiste européen (PSE). «Ils ont dix ans de retard sur nous», estime une élue du PS. Dernier exemple en date: 93 % du groupe a voté en faveur de l’accord avec la Nouvelle-Zélande en janvier. Les Français avaient de leur côté voté contre.
Les socialistes gouvernent l’Europe ensemble avec les macronistes et la droite. Pour quels résultats ? Leurs groupes soutiennent ensemble des accords de libre-échange, l’austérité budgétaire qui mine nos services publics ou le marché de l’énergie qui fait augmenter les factures
Manon Aubry
Même si Raphaël Glucksmann…