Transgenrisme, GPA… ces livres pour enfants où les coqs deviennent des poules et les mamans portent des bébés dans leur cœur
En cette veille de rentrée scolaire, Julie vit son dernier jour de vacances. La petite fille joue et se déguise, se perd dans un univers onirique où elle est tour à tour aventurière, sorcière, princesse… Elle concocte des potions, chevauche des dragons bleus. La forêt autour d’elle est une mer de pétales parfumés et de papillons chatoyants. Elle a des cornes roses comme les cimes des arbres. Les couleurs, autant que ses pensées, tourbillonnent. Julie explore, s’amuse, c’est encore un peu l’été, pour quelques heures…
Cette rentrée des classes est un peu particulière pour Julie car en fait, ce sera sa première en tant que Julie. Ses amis la connaissaient sous un autre prénom - un prénom de garçon. Alors au fond des bois, Julie se donne une mission : elle va enterrer son ancien prénom. Elle l’écrit sur un bout de papier, et accompagnée de son ami dragon imaginaire, tout bleu, comme le fantôme du garçon qu'elle a cessé d'être, «au creux de l'arbre, Julie dépose son prénom d'avant, celui qui n'était pas le bon.»
C’est entendu, Julie n’existe pas, elle est l’héroïne d’un conte pour enfants de Caroline Fournier et illustré par Laurier The Fox (Je m’appelle Julie, éditions On ne compte pas pour du beurre, 2022). Au détour d’une page, la voix du narrateur résume sur le ton de l’évidence le cas de son personnage : «On a cru que Julie était un garçon. Bien sûr que non !» C’est simple comme bonjour, simple comme tous les contes, simple comme les grands loups qui…