Comment l’Algérie a perdu Emmanuel Macron, qui se tourne vers le Maroc

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Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et Emmanuel Macron lors du sommet du G7, le 13 juin, à Savelletri, en Italie. LUDOVIC MARIN / AFP

GRAND RÉCIT - L'hôte de l'Élysée, qui est né bien après l'indépendance algérienne, a multiplié les gestes de bonne volonté pour bâtir une relation apaisée avec ce pays. En vain. La crise est désormais ouverte.

Alger

« Six ans ! Cela fait six ans que Macron essaie de tendre la main à l’Algérie et se prend des claques en retour. » Parmi les fidèles d’Emmanuel Macron qui ont cru avec lui au « pari algérien », il y a longtemps que l’enthousiasme des débuts a laissé place à la désillusion. « Ces derniers temps, le président était le dernier, avec Alexis Kohler  (secrétaire général de l’Élysée, NDLR), à penser qu’il y avait encore quelque chose à sauver avec Alger. »

Jusqu’à jeudi dernier, c’était peut-être vrai. Un communiqué des Affaires étrangères algériennes est alors venu exprimer leur « grand regret » et leur « profonde désapprobation de la décision inattendue, inopportune et contre-productive du gouvernement français, apportant un soutien sans équivoque et sans nuance » au plan d’autonomie marocain.

Le Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis…

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