Marche, jardinage, vélo… Les bénéfices des activités en plein air sur la santé mentale

Une étude publiée dans la revue Plos One, le 17 avril 2025, a évalué la santé mentale chez près de 500 Américains avant et pendant le confinement. Les auteurs ont mis en évidence une nette augmentation du stress et des symptômes dépressifs lors du confinement, liée à une réduction de la pratique d’activités en plein air comme le jardinage, la marche, la course à pied ou encore le vélo. Cette étude souligne donc la nécessité de pratiquer des activités en contact avec la nature pour améliorer son bien-être mental, d’autant plus dans un contexte stressant, comme une pandémie, par exemple.

Il n'est pas nécessaire de faire du sport quand on est dans la nature pour ressentir des bénéfices. Une simple exposition, même 20 à 30 minutes dans une journée (marcher dans un parc, se détendre dans l’herbe ou jardiner) agit comme un antidépresseur naturel de manière efficace. C'est un moment de déconnexion qui permet d’améliorer l’attention, la mémoire et la créativité, à condition bien sûr de s’éloigner de son smartphone.

Évidemment si on combine une activité en plein air avec une activité physique plus soutenue, comme la course à pied, le surf ou l’escalade, les bénéfices conjoints sur la santé physique et mentale sont d’autant plus marqués. C’est un double effet positif.

Rendre la nature accessible à tous, un enjeu de santé publique

De plus, l’étude souligne le rôle socialisant des activités en plein air. Sortir de chez soi pour aller dans un parc ou en pleine nature, c'est aller à la rencontre de l’autre et de son environnement. Selon Guillaume Dietsch, enseignant en Staps à l’Université Paris Est-Créteil, "le contact avec la nature permet de rompre avec l’isolement et de prendre conscience des écosystèmes qui nous entourent. Prendre l’air en pleine verdure améliore aussi bien la santé mentale que la santé sociale et écologique. D'autant plus dans un contexte de crise climatique où l'éco-anxiété touche particulièrement les jeunes."

Par ailleurs, l’étude met en évidence des inégalités concernant la motivation et l’accès à des activités en plein air, spécifiquement pour les jeunes, les populations limitées économiquement et n’ayant pas accès à un parc à proximité. Rendre accessible la nature pour tous est donc un enjeu sociétal et de santé publique, pour mieux vivre individuellement et collectivement. Nous avons encore beaucoup de progrès à faire en France sur le sujet. Commençons déjà par prendre exemple sur nos amis québécois chez qui le programme prescri’nature offre aux patients un accès à la nature pour une meilleure santé.