Correspondant à Jérusalem
L'armée israélienne n'a pas encore lancé d'offensive contre Rafah. Mais, tout au sud de la bande de Gaza, le long de la frontière avec l'Égypte, dans la dernière ville encore tenue par le Hamas, la peur s'est déjà installée. Environ 1,4 million de personnes sont entassées à Rafah, coincées contre la barrière érigée le long de la frontière égyptienne. Elles vivent sous des abris de fortune, dans des conditions de plus en plus difficiles. Désormais, des milliers d'évacués fuient à nouveau vers le nord. La route côtière reliant la ville au centre de la bande de Gaza est encombrée par le trafic. « Il m'a fallu plus de deux heures hier pour aller de Rafah à Nuseirat, tellement il y avait de monde sur la route », raconte un habitant de la ville de Gaza réfugié là. Les deux villes sont distantes d'une quarantaine de kilomètres.
Couplés aux dernières déclarations du premier ministre israélien, les bombardements alimentent cette panique. Benyamin Netanyahou multiplie…