Grenoble
Les uns derrière les autres, quatre fourgons gris, floqués de l'inscription «Police nationale» s'engagent sur une large avenue de la ville d'Échirolles, dans la banlieue sud de Grenoble. Il est un peu plus de 23 heures en ce lundi de rentrée scolaire et les lampadaires qui longent les rues n'éclairent que des trottoirs vides. Le cortège avance sans bruit, gyrophares éteints, puis tout s'accélère à l'approche de l'immeuble du Carrare, l'un des principaux points de deal de la ville. L'un des fourgons tourne brusquement à gauche. Deux autres s'arrêtent quelques mètres plus loin et plusieurs policiers jaillissent des véhicules, alors que des cris retentissent dans le quartier. « Ce sont les “choufs”, ils annoncent notre arrivée », explique le commandant Éric Davoine, en pointant du menton un homme en trottinette qui s'éloigne à vive allure. « Quand on se déploie sur le terrain, l'objectif, c'est d'avoir un effet de groupe, pour créer la surprise. Mais en général, on est vite…