Nouvelle-Calédonie : «Canberra souhaite que la France continue à jouer un rôle constructif dans le Pacifique»

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Nouvelle-Calédonie : «Canberra souhaite que la France continue à jouer un rôle constructif dans le Pacifique»

Un C-130 Hercules de la Royal Australian Air Force se prépare à évacuer des touristes australiens à l’aéroport de Noumea-Magenta. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont dépêché trois avions en Nouvelle-Calédonie le 21 mai. AGNES COUDURIER / AFP

Spectatrice de la crise en Nouvelle-Calédonie, Canberra affiche une neutralité qu’elle n’avait pas toujours respectée dans le passé, souligne Denise Fisher, chercheuse et ancienne consule d'Australie à Nouméa.

Denise Fisher est chercheuse au Centre for European Studies de l'Australian National University, ancienne consule d'Australie à Nouméa (2001-2004), auteur de « France in the South Pacific : power and politics » (2013).

Propos recueillis à Sydney

LE FIGARO. - Les relations n'ont pas toujours été bonnes entre nos deux pays… Elles étaient même très tendues lors des « événements », dans les années 1980 ?

DENISE FISHER. - Il faut se resituer dans le contexte : de nombreuses nations insulaires du Pacifique venaient d'obtenir leur indépendance, notamment vis-à-vis du Royaume-Uni, alors que la France restait sourde aux demandes de décolonisation émanant des territoires sous son contrôle, et par ailleurs la France était très mal vue parce qu'elle réalisait alors des essais nucléaires dans la région. En Australie, la société civile était très remontée : il y avait des manifestations, les restaurants français étaient boycottés et, en 1995, le consulat français à Perth a…

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