Casino : Daniel Kretinsky engage le bras de fer avec les créanciers

Casino : Daniel Kretinsky engage le bras de fer avec les créanciers

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En dépit de cette restructuration massive et des cessions d’actifs dont la totalité des hypermarchés et un bon nombre de supermarchés, le groupe Casino reste plombé par sa dette qui s’élève à 1,4 milliard d’euros. AUFORT Jérome / stock.adobe.com

Le groupe ne sera pas en mesure de rembourser sa dette de 1,4 milliard d’euros en mars 2027. L’homme d’affaires tchèque et principal actionnaire est prêt à réinjecter 300 millions d’euros en échange d’une réduction de 600 millions d’euros de la dette.

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Daniel Kretinsky engage le bras de fer avec les créanciers du groupe Casino (Monoprix, Franprix, Vival, Cdiscount…) pour restructurer une dette de 1,4 milliard d’euros exigée en mars 2027. Actionnaire majoritaire du distributeur, le milliardaire tchèque a dévoilé ses cartes : il est prêt à réinjecter 300 millions d’euros d’argent frais sous réserve d’une issue positive des négociations. En contrepartie, l’homme d’affaires souhaite que la dette soit ramenée à 800 millions d’euros - soit une baisse de 600 millions - et que le taux d’intérêt de son remboursement passe à 6% contre 9% aujourd’hui. L’homme d’affaires a également pour objectif de détenir «68% du capital post opération», fait savoir le groupe dans un communiqué.

L’objectif est de trouver un accord d’ici la fin du second trimestre 2026. Mais la publication des résultats 2025, qui se tiendra fin février, sera une étape cruciale. L es commissaires aux comptes devront certifier (ou non) que le groupe sera en mesure de refinancer sa dette avant l’échéance de mars 2027. «On espère avoir la dette diminuée à la fin du premier semestre 2026», explique le directeur général du groupe, Philippe Palazzi, qui a réuni ce lundi matin les créanciers pour leur présenter les objectifs financiers du groupe à horizon 2030. Et ainsi leur permettre de se positionner en vue de cette négociation qui s’annonce rude avec la dizaine de créanciers autour de la table, qui inclut quelques banques françaises et des fonds anglo-saxons.

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En 2023, le distributeur avait déjà échappé à la faillite avec une dette qui se chiffrait à 6,2 milliards d’euros. En échange d’un abandon de dette de 5 milliards d’euros par les créanciers, le consortium mené par Daniel Kretinsky, qui a pris le contrôle du groupe en mars 2024, s’était engagé à injecter 1,2 milliard d’euros d’argent frais. Associé à Marc Ladreit de Lacharrière, l’homme d’affaires tchèque détient aujourd’hui 53% de Casino. Reste qu’en dépit de cette restructuration massive et des cessions d’actifs dont la totalité des hypermarchés et un bon nombre de supermarchés, le groupe Casino se retrouve à nouveau plombée par sa dette. Cette dernière s’élève à 1,4 milliard d’euros qu’il n’est pas en mesure de rembourser en mars 2027.