Le scandale des airbags défectueux Takata n’en finit plus. Après avoir déjà étendu le mois dernier à toute l’Europe les rappels de C3 et DS3, Citroën a demandé lundi à 236.900 propriétaires de ces modèles dans le nord de la France, immatriculés entre 2008 et 2013, d’immobiliser leur véhicule jusqu’au remplacement de ses airbags. Ces derniers sont en effet susceptibles de causer de graves blessures, et ont déjà provoqué au moins un décès en métropole et onze en Outre-mer, où le climat dégrade plus vite un de leurs composants, selon le ministère des Transports.
Mais Citroën est loin d’être le seul constructeur dans la tourmente. Volkswagen, Nissan, BMW, Toyota... Nombreuses sont les marques, dont des modèles sont équipés d’airbags Takata, à avoir lancé des campagnes de rappels. Au total, une page dédiée sur le site du ministère de la Transition écologique dénombre 30 marques concernées «par une campagne de rappel en cours ou déjà planifiée». On retrouve ainsi :
- Audi
- BMW
- Cadillac
- Chevrolet
- Chrysler
- Citroën
- Daihatsu
- Dodge
- DS
- Ferrari
- Ford
- Honda
- Jaguar
- Jeep
- Lancia
- Land Rover
- Lexus
- Mazda
- Mercedes
- Mitsubishi
- Nissan
- Opel
- Peugeot
- Seat
- Skoda
- Subaru
- Suzuki
- Tesla
- Toyota
- Volkswagen
Réparation gratuite
La liste des modèles concernés - construits uniquement entre 1998 et 2019 - est à retrouver sur cette page, accessible sur ecologie.gouv.fr. Si le modèle de votre voiture figure dans cette liste, le ministère invite les automobilistes à se rendre sur le lien du rappel qui concerne votre territoire, et qui emmène sur le site du constructeur. Là, vous serez invité à entrer votre numéro d’identification du véhicule (VIN). Un numéro unique de 17 caractères qui est écrit sur votre carte grise à côté de la lettre E, mais aussi sur le tableau de bord côté conducteur, ou encore sur votre carnet d’entretien/garantie ou sur la plaque constructeur sur le pare-brise. C’est là que vous saurez si votre voiture doit être rappelée.
«Certains constructeurs fournissent également des notifications via leurs applications officielles ou directement sur l’écran de bord de votre véhicule», note par ailleurs le ministère de la Transition écologique. Dans le cas où votre véhicule est concerné, il est vivement conseillé de contacter immédiatement un réparateur/garagiste de la marque, pour planifier la réparation. Mais dans le cas des voitures qui font l’objet d’un rappel «stop drive», soit avec l’injonction de ne pas utiliser le véhicule, le gouvernement suggère de contacter le constructeur ou un réparateur/garagiste de la marque «pour trouver une solution adaptée». Quoi qu’il en soit, le remplacement des airbags est gratuit, et rapide, avec une «immobilisation du véhicule inférieure à une demi-journée», souligne le ministère de la Transition écologique.