La nature a horreur du vide. Donald Trump aussi. C’est pourquoi l’absence de la scène médiatique du président des États-Unis de mardi 26 à samedi 30 août a fait naître une folle rumeur sur l’état de santé du président républicain : «Trump is dead». Traduction : «Trump est mort». Alors que des interrogations commençaient à naître en fin de semaine - l’agenda officiel du locataire de la Maison-Blanche ne mentionnait aucun rendez-vous ou déplacement du 29 au 31 août -, les déclarations du vice-président JD Vance ont rajouté de l’eau aux moulins des ultra-Maga et des sphères complotistes.
Dans une interview accordée au quotidien américain USA Today diffusée jeudi dernier, le natif de l’Ohio affirme, après avoir été interrogé sur la santé de Donald Trump, qu’il se sent prêt à succéder au locataire de la Maison-Blanche si ce dernier venait à mourir : «C’est la dernière personne à passer des appels téléphoniques la nuit, et c’est la première personne à se réveiller et la première personne à passer des appels téléphoniques le matin (...) Certes, de terribles tragédies peuvent advenir. Mais je suis convaincu que le président (...) est en pleine forme, qu’il va terminer son mandat et accomplir de grandes choses pour le peuple américain. Et si, Dieu nous en préserve, il y a une terrible tragédie, je ne peux pas imaginer une meilleure formation sur le terrain que celle que j’ai reçue au cours des 200 derniers jours.»
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Ces déclarations couplées aux récentes photographies montrant les mains de Donald Trump couvertes d’ecchymoses ont suffi à enflammer les réseaux sociaux. Selon CNBC, 87.000 publications contenaient les mots «Trump is dead» sur X le 30 août. Sur Google Trends, qui recense l’occurrence d’une recherche sur Google, cette même mention a explosé dans la nuit de vendredi à samedi, notamment aux États-Unis, au Canada, en Australie et au Royaume-Uni.
Dans les faits, Donald Trump avait des activités prévues les jours où la rumeur a enflé. C’est surtout son absence des écrans de télévision qui a affolé certains internautes. Samedi, l’Agence France Presse a fait taire les rumeurs en publiant plusieurs clichés du Potus sortant de la Maison-Blanche en compagnie de sa petite fille, la golfeuse et influenceuse Kai Trump, pour se rendre au Trump National Golf Club de Washington DC.
Prescription préventive et tentatives d’assassinat
Concernant les ecchymoses sur les mains de Donald Trump, la Maison-Blanche a fait savoir mi juillet qu’elles seraient la conséquence associée «de fréquentes poignées de mains» et de sa prise d’aspirine, «dans le cadre d’une prescription préventive cardiovasculaire standard». La porte-parole de la Maison-Blanche avait aussi annoncé que l’ancien magnat de l’immobilier souffrait d’insuffisance veineuse chronique, après que le président âgé de 79 ans a fait état de «légers gonflements du bas de ses jambes», une pathologie courante à son âge. Karoline Leavitt avait enfin qualifié cette affection de «bénigne et courante, particulièrement chez les individus de plus de 70 ans», avant de préciser qu’aucune «thrombose veineuse profonde ou de maladie artérielle» n’avait été découverte.
Au-delà de l’état de santé du président - en avril, son équipe médicale l’avait décrit comme en «excellente santé cognitive et physique» après sa première visite médicale depuis son retour au pouvoir en janvier -, les deux tentatives d’assassinat en juillet et septembre 2024 contre celui qui était alors candidat à l’élection présidentielle ont également pu alimenter les rumeurs sur la mort de Donald Trump. Ces dernières avaient mis au jour de sérieuses failles dans le dispositif de sécurité en charge de sa protection.