Les salariés de l'électricité et du gaz appelés à faire grève par la CGT dès ce mardi

La contestation sociale commence à gronder en France. La CGT appelle l'ensemble des salariés de l'électricité et du gaz à faire grève mardi 2 septembre. Ce mouvement de 24 heures reconductible, prévu de longue date est motivé par la question des salaires et des prix de l'énergie et sans lien avec les manifestations contre l'exécutif. "On a passé la barre des 220 piquets de grève", a déclaré lundi Mathieu Pineau, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, premier syndicat des industries électriques et gazières.

Le syndicat réclame l'abrogation de la dernière réforme des retraites, une baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur les factures de gaz et d'électricité et un certain nombre de mesures salariales comme l'alignement sur le Smic du premier échelon de la grille des salaires, actuellement inférieur de 9% au salaire minimum et une revalorisation des indemnités d'astreintes, notamment.

Pas d'opposition avec le mouvement "Bloquons tout"

La CGT est seule à appeler à la grève. Certains syndicats, comme la CFDT, partagent une part de ces préoccupations, comme pour la grille des rémunérations de la branche, mais la 3e organisation syndicale du secteur souhaite à ce stade "discuter avec les employeurs", avant d'envisager d'autres types d'actions.

S'ils ne sont pas liés au départ, l'appel à "tout bloquer" le 10 septembre "et notre préavis reconductible à compter du 2 ne s'opposent pas, bien au contraire", a déclaré à l'AFP Fabrice Coudour, secrétaire général de la FNME-CGT. Il estime que l'appel à bloquer pourrait s'inscrire "dans la reconductibilité du mouvement" des électriciens et gaziers, si celui-ci venait à se prolonger.