« Nous souhaitons nous attaquer à des thèmes qui ne sont pas traditionnels à gauche. » Samedi dernier, Raphaël Glucksmann faisait sa rentrée politique. Le député européen ouvertement social-démocrate, qui ne cache plus vraiment ses ambitions pour la présidentielle de 2027, faisait référence aux questions sur lesquelles la gauche navigue souvent entre déni et angélisme : la sécurité et l’immigration. Sage ambition.
Il est vrai que, depuis des décennies, la gauche a beaucoup de mal non seulement à mener des politiques en la matière mais même à penser sur ces sujets. La chape de plomb du politiquement correct et de l’explication sociale a souvent eu raison des quelques hommes de gauche qui envisageaient ces thèmes régaliens comme essentiels. Jean-Pierre Chevènement ou Manuel Valls, deux ministres de l’Intérieur issus du PS n’avaient pas vraiment…