Le Hamas a annoncé ce jeudi 24 juillet avoir donné sa réponse à la proposition de cessez-le-feu israélienne à Gaza.
Le Brésil a de son côté indiqué mercredi vouloir rejoindre prochainement la procédure intentée devant la Cour internationale de justice par l’Afrique du Sud.
Passer la publicitéLe Figaro fait le point sur la situation.
Le Hamas confirme sa réponse à la trêve israélienne
Le Hamas a confirmé jeudi avoir soumis sa réponse à la proposition israélienne d'un cessez-le-feu de 60 jours à Gaza, alors que des négociateurs des deux camps tiennent des discussions indirectes au Qatar. «Le Hamas vient de soumettre aux médiateurs sa réponse et celle des factions palestiniennes à la proposition de cessez-le-feu», a déclaré le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué publié sur Telegram. La réponse comprenait des amendements proposés aux clauses sur l'entrée de l'aide humanitaire, des cartes des zones dont l'armée israélienne devrait se retirer ainsi que des garanties sur la fin permanente de la guerre, avait indiqué plus tôt à l'AFP une source palestinienne proche des pourparlers en cours à Doha.
Les négociateurs tentent de parvenir à un accord sur une trêve qui permettrait la libération de dix otages israéliens en échange d'un nombre indéterminé de prisonniers palestiniens. Mais ces pourparlers s'éternisent depuis plus de deux semaines sans percée, chaque camp reprochant à l'autre de refuser de céder sur ses demandes clés.
Pour Israël, démanteler les capacités militaires et gouvernementales du Hamas est non négociable, tandis que le mouvement exige des garanties fermes pour une trêve durable, un retrait total des troupes israéliennes et la libre circulation de l'aide humanitaire à Gaza. Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a accusé mercredi le Hamas de faire obstacle aux discussions. «Israël a accepté la proposition qatarie ainsi que la proposition actualisée de (l'envoyé spécial américain Steve) Witkoff, c'est le Hamas qui refuse», a-t-il déclaré à des journalistes, ajoutant que les négociateurs israéliens étaient toujours à Doha et que les discussions se poursuivaient.
Le Brésil rejoindra la procédure devant la CIJ intentée contre Israël
Le Brésil a annoncé ce mercredi vouloir rejoindre prochainement la procédure intentée devant la Cour internationale de justice (CIJ) par l’Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre un «génocide» dans la bande de Gaza. Le gouvernement brésilien s’est dit «dans la phase finale pour la présentation d’une intervention formelle», c’est-à-dire un ralliement à la procédure lancée par l’Afrique du Sud devant la CIJ, plus haute juridiction de l’ONU, dont le siège se trouve à La Haye. Plusieurs pays s’y sont déjà joints, comme la Bolivie, la Colombie, la Libye, l’Espagne et le Mexique. Israël a critiqué cette procédure et réfuté ces accusations.
Passer la publicitéUne source du ministère des Affaires étrangères a déclaré à l’AFP que le Brésil avait déjà pris sa décision et attendait une date «prochaine» pour formaliser son entrée dans la procédure. Dans un communiqué, la diplomatie brésilienne dénonce des «massacres quotidiens» de femmes et d’enfants et «l’utilisation éhontée de la faim comme arme de guerre». «La communauté internationale ne peut pas rester inerte face aux atrocités en cours», ajoute-t-elle.
Dans une décision retentissante en janvier 2024, la CIJ a appelé Israël à prévenir tout acte de génocide, mettant en garde contre un «risque réel et imminent» de «préjudice irréparable» pour les Palestiniens. Sans statuer sur le fond, elle a pris plusieurs ordonnances conservatoires exigeant notamment qu’Israël permette l’accès de l’aide humanitaire, prévienne et punisse l’incitation au génocide. Ces ordonnances sont juridiquement contraignantes mais la cour ne dispose d’aucun moyen concret pour les faire respecter.