Crise diplomatique avec l'Algérie : Bruno Retailleau prône de nouveau le "rapport de force" et annonce qu'il refusera de "céder" sur le sujet

Il "persiste et signe" sur le dossier algérien. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, défend de nouveau un "rapport de force" avec Alger sur le sujet de ses ressortissants en situation irrégulière en France, dans un entretien au Parisien, samedi 15 mars. "Tant que j'ai la conviction d'être utile et que les moyens me sont donnés, je serai mobilisé. Mais si on me demandait de céder sur ce sujet majeur pour la sécurité des Français, évidemment que je le refuserais", assure le ministre. 

"J'ai été longtemps le seul au gouvernement à prôner ce rapport de force. Ce vendredi, avec mon collègue des Affaires étrangères, nous avons transmis aux autorités algériennes une première liste d'Algériens qui représentent un danger et que nous voulons expulser", développe Bruno Retailleau dans le quotidien. "Désormais, ma ligne, qui est celle du rapport de force avec l'Algérie, est celle du gouvernement. Si l'Algérie ne reprend pas ses ressortissants dangereux, nous engagerons une riposte graduée. Mais si elle respecte les accords de 1994 [un avenant à l'accord de 1968], le problème sera réglé", poursuit le ministre de l'Intérieur, ajoutant que "la France est prête à assumer le bras de fer".

Bruno Retailleau promet d'être "intransigeant" et attend "que cette riposte graduée soit appliquée". "Je ne veux pas d'un deuxième Mulhouse", insiste le ministre, en référence à l'attaque à l'arme blanche qui a fait un mort et plusieurs blessés, le 22 février. Le suspect, un Algérien, était "arrivé illégalement sur le territoire français en 2014" et faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), avait alors précisé le ministre de l'Intérieur. Ce dernier avait également évoqué "un profil schizophrène".