Emblème iconique de la papauté depuis plusieurs décennies, les célèbres papamobiles sont des voitures connues du monde entier. Ces véhicules entièrement blancs, transformés pour offrir une protection au Saint Père (ils sont souvent blindés) offrent aussi la possibilité au pape de saluer la foule en se tenant debout.

C’est à bord de l’une de ces papamobiles que le cercueil du pape François a été transféré depuis le Vatican jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure, le long d’un parcours de plus de 5 kilomètres à travers les rues de Rome, pour emmener la dépouille du défunt pape jusque dans sa sépulture. Le long du parcours, une foule nombreuse a ainsi pu apercevoir le cercueil du Saint Père et se recueillir à son passage.

Le Vatican dispose de plusieurs papamobiles, souvent fabriquées par des constructeurs automobiles réputés. Celle qui a conduit le pape François vers sa dernière demeure est un Dodge Ram 1500 peint en blanc comme il se doit, et aménagé à l’arrière pour offrir un abri vitré permettant d’en montrer une partie de l’habitacle. Ce véhicule, immatriculé comme toujours «SCV 1» avec donc une plaque minéralogique de la Cité du Vatican, a déjà été utilisé plusieurs fois pour des visites en Orient ou au Congo en 2023 par exemple.

Un autre fournisseur historique du Vatican, Mercedes, avait également permis à l’évêque de Rome depuis 2024 de rouler en électrique : à d’autres occasions, le pape François utilisait en effet un modèle issu de la Classe G 580 électrique. Ce nouveau véhicule avait été livré à Rome par Ola Källenius, le président de la marque.

C’est en 1976 que le Vatican prend un virage majeur avec l’apparition du premier véhicule spécialement aménagé pour le pape, aujourd’hui communément appelé papamobile. Le musée du Vatican, qui conserve les premiers modèles, précise néanmoins que ce terme familier n’était pas encore utilisé à l’époque. Le pape Paul VI fut le premier pape à l’utiliser pour ses déplacements occasionnels. Son successeur, Jean-Paul Ier, refusa de l’adopter, préférant maintenir la tradition. Ce n’est qu’en 1979, sous le pontificat de Jean-Paul II, que la papamobile devient un élément central et permanent des déplacements papaux. Le souverain pontife choisit alors d’abandonner la sedia gestatoria, une chaise à porteurs qui nécessitait l’effort de plusieurs employés de la papauté...

Les premiers modèles de papamobile conservèrent des toits ouverts, jusqu’au 13 mai 1981, lorsque Jean-Paul II fut la cible d’un attentat à bord de sa Papamobile de la marque Fiat Campagnola. Comme l’explique le musée du Vatican, «immédiatement après l’attentat, le niveau de sécurité et de protection du Saint-Père a été relevé, de sorte que la papamobile se présenta dans une nouvelle version blindée».