Le ministre de l'Économie planche déjà sur le budget 2026 avec le défi de réduire le déficit sans alourdir la fiscalité

Le ministre de l'Économie Éric Lombard, responsable des finances publiques, a annoncé , en ce mois de février, un suivi rigoureux des dépenses pour tenir l'objectif de ramener le déficit de 5,4% du PIB d'ici la fin de l'année 2025. Il prévoit de réunir chaque mois les responsables de la dépense publique pour s'assurer du respect du cadre budgétaire. Cependant, de nombreux experts restent sceptiques sur la capacité du gouvernement à atteindre cet objectif, en raison de la construction hâtive du budget et d'hypothèses de croissance trop optimistes. 

Le ministre veut éviter les erreurs de l'an dernier, où la France avait annoncé un déficit de 4,4% du Pib, mais a finalement dépassé les 6%. Les recettes fiscales étaient inférieures aux prévisions et les dépenses ont été accrues dans des secteurs comme les collectivités et les hôpitaux. Face à la pression des partenaires européens et des agences de notation, il est crucial que la France respecte ses engagements budgétaires. 

Le gouvernement commence déjà à travailler sur le budget 2026, avec pour objectif de réduire le déficit à 3% du PIB d'ici 2029. Cela impliquera encore plus d'économies l'an prochain, soit environ 25 milliards d'euros supplémentaires par rapport aux 50 milliards déjà prévus pour 2025. L'objectif est de ramener le déficit à 4,8% du PIB en 2026. 

Réductions sociales et dilemme fiscal pour le gouvernement

Les économies devront se faire principalement dans la sphère sociale, où la dépense publique est la plus élevée. Éric Lombard a suggéré des réductions dans l’assurance-maladie, notamment en limitant les remboursements, en baissant les tarifs des professionnels de santé et peut-être même en révisant les pensions de retraite. Ces pistes risquent de susciter des polémiques, surtout que le gouvernement a promis de ne pas augmenter les impôts sur les ménages en 2026.

Le gouvernement se trouve dans une position difficile : maintenir ses engagements fiscaux tout en réduisant les dépenses. Il devra jongler avec ses promesses de ne pas augmenter les impôts et de ne pas reconduire la surtaxe exceptionnelle sur les grandes entreprises, tout en réalisant les économies nécessaires pour respecter les objectifs européens.