Ligue des champions : impitoyable, le PSG assomme Brest et prend une (grosse) option

«On aura pour objectif d’être toujours en vie avant le match retour», déclarait Éric Roy avant ce barrage aller de Ligue des champions, mardi, entre «son» Brest et le PSG. Raté. Impitoyables, les hommes de Luis Enrique l’ont emporté 3-0 au Stade de Roudourou, à Guingamp, avec un penalty de Vitinha et un doublé de l’homme en forme du moment, Ousmane Dembélé. En forme, un doux euphémisme… Tout en maîtrise, les Parisiens ont fait parler leur talent, mais aussi leurs valeurs collectives. Ils devront terminer le travail le 19 février, au Parc des Princes, pour se hisser en huitièmes de finale, contre Liverpool ou le Barça. Le club de la capitale a signé un 31e match sans défaite face à Brest, record dans l’histoire du club. Dernier succès brestois sur Paris ? Il y a 40 ans, en janvier 1985.

Début de match fermé, les Parisiens butant sur le mur brestois. Lesquels Parisiens poussaient néanmoins un gros ouf de soulagement : pressé, Donnarumma dégageait en plein sur Ajorque, ça passait juste à côté de la cage (12e). Pas de cadeau du ciel pour les Bretons. En fait, le ciel leur tombait sur la tête : main de Lees-Melou dans la surface (17e), penalty transformé par Vitinha (0-1, 21e). Frileux jusque-là, les joueurs d’Eric Roy passaient (enfin) la seconde, à l’image de ce centre de Lala pour Ajorque (23e). Plus d’allant, d’envie, de jeu. Pas longtemps. La machine parisienne continuait de concasser les locaux. En plus, le danger se rapprochait du but de Bizot (27e, 30e). Un accident est toutefois vite arrivé : Pacho se trouait devant Sima… avant de réaliser un sauvetage fou (34e). Corner. Et… la tête de Sima sur le poteau (35e) ! Temps fort brestois pendant de longues minutes, mais le break parisien avant la pause, par l’inévitable Dembélé (0-2, 45e). Un dernier coup franc signé Lala, et c’était la pause. Impitoyable PSG (0-2 MT).

Dembélé enfonce le clou

L’une des grandes forces de ce Paris-SG cuvée 2024-25, c’est d’être fort sur ses temps faibles. Ce but de «Dembouz» l’a encore montré… Les Brestois n’étaient pas loin d’en faire les frais une nouvelle fois, le but de Doué, après un gros début de seconde période des locaux et cet arrêt de Donnarumma devant Sima (48e), étant finalement refusé (50e). Les supporters brestois accueillaient cette décision comme un but de leurs protégés et redoublaient d’efforts, Dembélé étant à deux doigts d’allumer la clim’, après une merveille de talonnade signée «Viti» (57e). Et Barcola aussi (62e).

La maîtrise parisienne était de nouveau très forte. Et il y avait de plus en plus d’espaces dans le dos de Chardonnet et consorts. Mais c’est sur une action confuse, avec autant de réussite que de puissance, que Dembélé enfonçait le clou (0-3, 66e). Brest tentait de se rebiffer, avec cette belle frappe de Camara (67e). Réussite minimale pour les Brestois, à l’image de ce centre fort et à ras de terre de Chardonnet qui passait devant tout le monde (80e). Non, les Tizefs n’allaient pas y arriver dans cette rencontre. Il aurait fallu réaliser le match parfait et avoir ce soupçon de chance, cette étincelle pour enflammer les débats. Ce n’est pas arrivé. Et les joueurs de Luis Enrique ont continuité de pousser, avec l’entrant «Kvara» ou Vitinha. Il y a bien eu ce centre-tir de Pereira-Lage que Donnarumma a dû sortir en corner (90e), mais le compte n’y était pas, même si Brest s’est battu jusqu’au bout. Le public ne s’y trompait pas et applaudissait ses héros, battus mais si vaillants. «On n’est pas dans le même monde que le PSG», disait coach Roy lundi. On a vu cela sur la (mauvaise) pelouse de Guingamp (0-3 score final).