«Nous ne voulons pas que le mal ait le dernier mot»: aux obsèques de Philippine, une foi déchirante teintée de colère

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Le cercueil de Philippine entre dans la cathédrale Saint-Louis de Versailles, vendredi, au milieu d'une foule venue saluer la mémoire de la jeune fille assassinée le 21 septembre au bois de Boulogne. Abdullah Firas/ABACA, CYRIL MOREAU / BESTIMAGE

REPORTAGE - Les larmes de près de 3000 personnes ont accompagné, ce vendredi, la famille de l’étudiante tuée par un sans-papiers marocain.

Dans le Transilien qui quitte la gare Montparnasse ce vendredi midi, une grappe d’étudiants s’entassent dans un wagon, vêtus de noir, certains un bouquet de fleurs à la main. Ils ont à peine 20 ans, des traits d’enfants. « Et toi t’as déjà assisté à un enterrement ? », demande l’une. À leur arrivée à Versailles, ils traversent à la hâte les quelques rues qui les séparent de la cathédrale Saint-Louis et se fondent dans la foule compacte présente sur le parvis. Ils n’auraient jamais dû se trouver ici, à rendre hommage à l’une de leurs camarades de l’université Paris-Dauphine retrouvée morte au bois de Boulogne samedi dernier. Ils n’auraient jamais dû verser ces larmes à la sortie du corbillard du cercueil de Philippine, 19 ans.

À cet instant, un silence écrasant s’empare de la place. Des larmes coulent sur d’innombrables visages anonymes. La famille de Philippine, avec une puissante dignité, accompagne le linceul de l’étudiante et pénètre dans la cathédrale, noire…

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