«Exclusion choquante», «le héros oublié», «aucune concession» du PSG... La presse italienne s’offense de la mise à l’écart de Donnarumma
En Italie, la presse sportive fait grise mine ce mardi matin. La raison ? Gianluigi Donnarumma, gardien de but durant toutes les conquêtes du PSG lors de la saison écoulée, ne participera pas à la Supercoupe d’Europe face à Tottenham, ce mercredi (21h), à Udine. Le portier italien, vainqueur de l’Euro 2021 avec sa sélection (et élu meilleur joueur de la compétition à l’époque), est écarté du groupe parisien par son entraîneur Luis Enrique, pour faire de la place à la nouvelle recrue Lucas Chevalier, achetée 40 millions d’euros (sans compter d’éventuels bonus).
«Après la gifle, la rupture», lance la Gazzetta dello Sport, quotidien sportif de référence de l’autre côté des Alpes. «Un divorce inévitable» est évoqué entre «le cas national» Donnarumma et le PSG qui, il y a deux ans, «avait adopté une position très dure envers Mbappé, alors que son contrat arrivait à échéance», rappelle le média. «Initialement, l’attaquant avait été exclu de la tournée asiatique et des premiers matchs de championnat. Il n’a été rappelé qu’après avoir promis de renoncer à des dizaines de millions (d’euros).»
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Passer la publicitéLe parallèle avec Kylian Mbappé
En fin de contrat en juin 2026, Donnarumma n’a pas trouvé de terrain d’entente pour prolonger son bail avec le club de la capitale. D’où le parallèle avec la situation passée de Kylian Mbappé qui avait finalement rejoint libre le Real Madrid à l’été 2024. Concernant l’état d’esprit de l’Italien, la Gazzetta dello Sport avance «la surprise», «un certain détachement» mais le «bon état d’esprit» de son protégé, «peu disposé à subir la situation et conscient que les alternatives ne manqueront pas, notamment en Premier League.»
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Chelsea et Manchester United surveilleraient en effet de près la situation du champion d’Europe. «Il est donc naturel qu’à dix mois de la Coupe du monde, le capitaine italien veuille évaluer soigneusement et sereinement sa prochaine destination», ajoute-t-on. Comme ses confrères transalpins, la Gazzetta dello Sport attend le départ de Donnarumma. Et accuse, au passage, la stratégie du PSG qui «manque d’élégance».
La presse locale accusait Donnarumma de limites depuis des mois, ignorant sa supériorité sur Chevalier dans les airs et dans la précision des passes, courtes comme longues.
La Gazzetta dello Sport
«(Lucas) Chevalier était décrit comme «fort en course et habile du pied» dans le communiqué officiel du club publié samedi. C’était une véritable gifle, sachant que la presse locale accusait Donnarumma de limites dans ces deux domaines depuis des mois, ignorant sa supériorité sur Chevalier dans les airs et dans la précision des passes, courtes comme longues, en Ligue des champions comme en championnat. Ces données sont désormais superflues dans un climat de désarroi total», peut-on lire.
«Gianluigi Donnarumma, l’un des acteurs clés du premier triomphe parisien en Ligue des champions, seul gardien de but sur la liste des 30 candidats au Ballon d’Or. Titres et honneurs superflus pour Luis Enrique», poursuit la Gazzetta dello Sport, très remontée et virulente.
Passer la publicité«Que se cache-t-il derrière l’affaire Donnarumma ?»
Sky Italia , de son côté, qualifie Gianluigi Donnarumma de «héros oublié», rappelant également son exceptionnelle campagne européenne, à compter des huitièmes de finale face à Liverpool jusqu’au sacre en finale contre l’Inter Milan. «Que se cache-t-il derrière l’affaire Donnarumma ? D’un joueur clé du premier titre du PSG en Ligue des champions à un joueur surnuméraire. Comment ce paradoxe est-il né ?», s’interroge le média.
«Le PSG ne fait aucune concession» regrette Tuttosport tandis que le Corriere dello Sport juge une «exclusion choquante». «Après Sirigu et Buffon, c’est au tour de Donnarumma, à Paris, ils en veulent aux gardiens italiens.» Vous l’aurez compris, le déclassement de «Gigio» Donnarumma, choix assumé de Luis Enrique, passe très mal dans le pays natal du portier de 26 ans.