Les menhirs de Carnac et 29 autres sites candidats au patrimoine mondial de l’Unesco

Les Mégalithes de Carnac, dans le Morbihan, sont candidats à l’inscription au patrimoine de L’Unesco. AFP/Damien Meyer

Le Comité de l’organisation internationale dirigée par Audrey Azoulay se réunira à Paris, entre le 6 et le 16 juillet, pour décider quels biens et lieux culturels seront classés.

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Grottes préhistoriques, anciens centres de répression, forêts et écosystèmes marins : 30 sites candidats sauront cette semaine s'ils intègrent le patrimoine mondial de l'Unesco, de plus en plus menacé par le changement climatique et les conflits. De la Pologne au Cambodge, de la Sierra Leone aux Émirats arabes unis, les prétendants apprendront du Comité du patrimoine mondial, dont la 47e session élargie a démarré lundi 7 juillet à Paris, si la valeur exceptionnelle de leurs biens culturels ou naturels a été reconnue.

Aujourd'hui, plus de 1.200 sites culturels, naturels et mixtes appartiennent au Patrimoine mondial. Parmi les 30 candidatures examinées cette année, deux sont issues de pays africains, l'Unesco ayant fait de ce continent une priorité ces dernières années : la réserve de biosphère de l'archipel des Bijagos (Guinée-Bissau) et les forêts de Gola Tiwai (Sierra Leone), refuge d'espèces menacées comme les éléphants de forêt.

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De nombreux sites proposés ont un lien avec la préhistoire, comme les Mégalithes (monuments en pierre) de Carnac, dans l’ouest de la France, ou les Pétroglyphes (gravures rupestres) de la rivière Bangucheon, en Corée du Sud.

Les menhirs de Carnac sont considérés comme l’un des plus grands ensembles mégalithiques au monde et sont classés site archéologique majeur. DAMIEN MEYER / AFP

Risques hydriques et sur-tourisme

Cette 47e session « doit plus que jamais tenir sa promesse, celle d’un multilatéralisme tangible, déterminé, où la culture joue un rôle majeur pour répondre aux défis actuels, qu’il s’agisse du dérèglement climatique ou des meurtrissures de la guerre », a déclaré à l’ouverture de la session Audrey Azoulay, à la tête de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) depuis 2017.

Par ailleurs, près de 250 sites déjà inscrits feront l’objet d’un examen de suivi, offrant une « radiographie du patrimoine à travers le monde, mais aussi des défis auxquels ils doivent faire face », a déclaré Audrey Azoulay. « Près de trois quarts des sites du patrimoine mondial sont déjà confrontés à des risques hydriques graves, pénuries d’eau ou inondations », a-t-elle alerté, évoquant également la pression liée au « surtourisme, dont la dénonciation s’intensifie partout dans le monde ».

Patrimoine mondial en péril : un site sur deux, victime des conflits

Sur les 56 biens actuellement inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril, « la moitié l’est en raison des conséquences directes des conflits », a ajouté la directrice générale de l’Unesco, évoquant le Moyen-Orient qui regroupe plus de 40% des sites en danger. À ce titre, l’Unesco va reprendre ses activités en Syrie, notamment pour la sauvegarde du Musée national de Damas et des monuments de la ville d’Alep (nord-ouest).

Fermé pendant six ans en pleine guerre civile, le Musée national de Damas a rouvert ses portes en 2018. LOUAI BESHARA / AFP

L'organisation assure aussi une « surveillance active des dommages causés aux sites culturels de Gaza depuis octobre 2023 » grâce aux images satellites, et espère intervenir dans le territoire palestinien assiégé depuis 21 mois par Israël, « dès que la situation le permettra », selon Audrey Azoulay.