La Bourse saoudienne a terminé en forte baisse dimanche, perdant 6,78% selon son site officiel, sa plus lourde perte quotidienne depuis la pandémie de Covid-19, en raison des inquiétudes suscitées par les mesures protectionnistes américaines et leur impact sur l’économie mondiale.

Ce repli boursier dans la première économie du monde arabe constitue «la plus importante perte quotidienne depuis cinq ans», a indiqué la chaîne publique Al-Ekhbariya, parlant sur X d’une «journée sanglante».

Plus de 70 valeurs ont terminé en nette baisse, à commencer par le géant pétrolier Aramco, a souligné la chaîne. Le titre du géant pétrolier Aramco, fleuron de l’économie saoudienne et l’une des plus grandes entreprises au monde en terme de capitalisation boursière, a reculé de 6,2%.

Le président américain a lancé mercredi une charge commerciale massive sous la forme de droits de douane très lourds, en particulier contre l’Asie et l’Union européenne, s’attirant des menaces de riposte qui risquent d’asphyxier l’économie mondiale. L’offensive de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, prévoit un droit de douane plancher supplémentaire de 10% et des majorations pour certains pays: 20% de taxes pour l’Union européenne, 34% pour la Chine 24% pour le Japon ou encore 31% pour la Suisse.

133 milliards de dollars effacés dimanche

La chaîne d’information saoudienne Al-Ekhbariya a souligné que «les droits de douane de Trump ont pesé sur les marchés mondiaux, et sur le marché saoudien en ce jour en particulier».

Tadawul, l’indice de référence de la Bourse de Ryad, a été affecté par le repli marqué de plusieurs secteurs clés : les services de distribution d’eau, électricité et gaz ont cédé 8,4%, le secteur bancaire 6,9%, les télécommunications 5,9%, et l’énergie 5,29%. La bourse saoudienne a perdu des milliards de dollars de capitalisation, selon le quotidien économique gouvernemental Al-Iqtisadiya qui évoque le chiffre de plus d’un demi billion de rials (133 milliards de dollars) effacés durant la séance de dimanche. Le journal souligne que «la majeure partie» de cette perte est venue du titre d’Aramco.