Dimanche 9 juin, à 21h02 précisément, Dorian Coge, maire sans étiquette de Blangy-le-Château, village de 728 habitants niché dans le Pays d'Auge (Calvados), retirait les affiches des candidats aux européennes collés sur les panneaux électoraux installés dans sa commune. Au même moment, Lucas Véran, maire adjoint de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), était en plein dépouillement lorsque Emmanuel Macron, constatant l’écrasante victoire du Rassemblement national, a annoncé aux Français la dissolution de l’Assemblée nationale. «J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote (...) Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives qui se tiendront le 30 juin et le 7 juillet», lançait-il, la mine grave.
Soudain, c’est le «choc», «l’angoisse», le «coup de massue», la «bombe» confient des édiles des quatre coins de la France interrogés par Le Figaro. Un imprévu compte à rebours de trois semaines s’est donc lancé dans les 36.000…