Incendie dans l’Aude : "Ce qui me met en colère, c'est l'irresponsabilité des gens", condamne la maire de Fabrezan

"Ce qui me met en colère, c'est l'irresponsabilité des gens", condamne mercredi 6 août sur ICI Roussillon (ex-France Bleu), Isabelle Géa, la maire de Fabrezan. Sa commune est touchée par l'incendie qui sévit dans l'Aude. Depuis son déclenchement, aux alentours de 16h mardi, le feu a parcouru plus de 11 000 hectares de garrigue et résineux. Vingt-cinq habitations sont détruites ou endommagées. Le bilan humain est lourd : une femme est morte à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse. La préfecture de l'Aude fait état également de neuf blessés : deux civils, dont un en urgence absolue, et sept pompiers. L'incendie, encore très actif, continue de progresser dans le massif des Corbières.

"J'ai les larmes aux yeux parce que les nouvelles ne sont pas bonnes. J'ai peur d'aller voir les dégâts", confie la maire de Fabrezan. C'est "un désastre, une catastrophe pour nos Corbières, pour nos territoires", commente avec colère Isabelle Géa. Sa commune a déjà connu un incendie en 2021. Plus de 250 hectares de végétations avaient brûlé.

La maire salue la solidarité des habitants

"Les incendies sont d'origine criminelle ou accidentelle, mais accidentelle par manque de responsabilité de la part des personnes", insiste l'élue en pointant les automobilistes fumeurs qui jettent leurs mégots de cigarettes au bord des routes, malgré les campagnes de prévention. "L'Aude subit une sécheresse depuis déjà trois années consécutives. On est même sur une quatrième année de sécheresse. Je ne comprends pas que les gens ne soient pas plus responsables, ne se sentent pas plus concernés", déclare à ICI Roussillon Isabelle Géa. D'autant plus, poursuit-elle, que "toutes les fins de semaine, nous avons un incendie dans le département".

La maire de Fabrezan salue néanmoins la solidarité des habitants de sa commune. Une salle de crise a été ouverte pour accueillir les sinistrés. "Et à tour de rôle, ils ont amené des boissons, de la nourriture. Des familles ont aussi accueilli des sinistrés pour la nuit", relate-t-elle.