Militants retenus en Israël : la CGT des Bouches-du-Rhône en appelle à Emmanuel Macron

La CGT des Bouches-du-Rhône a écrit mercredi à Emmanuel Macron pour lui demander «d'œuvrer au retour sans conditions» des quatre militants propalestiniens français encore retenus en Israël dont un syndicaliste ou la députée LFI Rima Hassan. Les quatre Français encore retenus seront expulsés ce jeudi et vendredi, avait affirmé un peu plus tôt le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

«L'union départementale CGT des Bouches-du-Rhône sollicite en urgence une action des services diplomatiques de notre pays et de vous-même pour exiger la libération des passagers de l'équipage de la Flotille de la Liberté», écrit son secrétaire général, Olivier Mateu, dans un communiqué publié mercredi soir.

«Monsieur le président vous devez agir face à cette situation inadmissible et œuvrer au retour sans conditions des prisonniers ressortissants français», l'exhorte-t-il ajoutant qu'à son sens une «reconnaissance de l'État de Palestine constituerait un acte politique déterminant».

Matériel militaire

Dans ce texte, la CGT cite Pascal Maurieras, ingénieur, comme étant leur «camarade» qui était à bord de ce bateau d'aide pour Gaza qui a été intercepté par Israël lundi matin. La CGT 13 a d'ailleurs twitté un courrier signé de sa main écrit depuis des «prisons israéliennes» dans lequel il se félicite de la mobilisation des dockers à Fos-sur-Mer, près de Marseille et à Gênes, qui ont refusé de charger du matériel militaire à destination d'Israël ces derniers jours.

Pour lui cette mobilisation, visant à «dénoncer le génocide et combattre le blocus de Gaza marque le début de la victoire de l'Humanité». Au total, 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais étaient partis d'Italie le 1er juin à bord du voilier affrété par la Coalition de la flottille pour la liberté pour «briser le blocus israélien» de Gaza. Mais la marine israélienne l'a finalement arraisonné.

Quatre d'entre eux - la Suédoise Greta Thunberg, deux Français et un Espagnol - ont accepté d'être expulsés. Le médecin-hospitalier Baptiste André est lui arrivé à Marseille mercredi soir, assurant auprès de La Marseillaise : «On ne s'arrêtera pas tant que l'intégralité de nos amis et collègues ne seront pas libérés». Depuis le début de la guerre, plus de 55.104 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués par l'armée israélienne selon les chiffres du ministère de la santé du Hamas jugés fiables par l'ONU.

L'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 avait coûté la vie à 1.219 Israéliens, surtout des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.