«Un écureuil a plus de droits qu'une fille en Afghanistan»: le plaidoyer de Meryl Streep à l’ONU

L'actrice américaine s'est exprimée ce lundi lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations unies sur la situation des Afghanes sous l’emprise des talibans.

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«Un écureuil a plus de droits qu'une fille en Afghanistan aujourd'hui parce que les parcs publics ont été fermés aux femmes et aux filles par les talibans», a déploré Meryl Streep ce lundi 23 septembre aux Nations Unies. L’actrice oscarisée a apporté son soutien à des Afghanes en exil venues s’exprimer à l’ONU. Elles ont appelé la communauté internationale à agir énergiquement pour mettre fin à l'oppression exercée par les talibans sur les femmes afghanes qui ont perdu tous leurs droits même les plus élémentaires. «Un oiseau peut chanter à Kaboul, mais pas une fille, et une femme ne peut pas chanter en public.»

«C'est extraordinaire, c'est une suppression de la loi naturelle, c'est étrange», a poursuivi Meryl Streep, venue présenter une version courte d'un nouveau film documentaire, The Sharp Edge of Peace, qui relate la participation de quatre dirigeantes afghanes aux pourparlers de Doha sur l'avenir de l'Afghanistan, avant la prise de pouvoir par les talibans. 

«Je pense que si la communauté internationale s'unissait, elle pourrait provoquer un changement en Afghanistan, et mettre fin au lent étouffement de la moitié de la population», a-t-elle estimé assurant que «depuis qu'ils ont émis plus d'une centaine d'édits en Afghanistan, privant les femmes et les jeunes filles de leur éducation et de leur emploi, de leur liberté d'expression et de mouvement, ont en fait incarcéré la moitié de leur population»

À l'issue du débat, Asila Wardak, l'une des responsables du Forum des femmes sur l'Afghanistan, a souligné que la présence des femmes afghanes aux Nations unies était une façon de «rappeler une fois de plus à la communauté internationale, et aux dirigeants mondiaux, que ce combat n'est pas seulement un combat afghan».