Ligue des champions : le favori Real et l'outsider Dortmund s'affrontent en finale à Wembley

Publicité

L'équipe allemande du Borussia Dortmund disputera, samedi 1er juin à Wembley, la troisième finale de Ligue des champions de son histoire, après celle gagnée en 1997 et celle perdue en 2013, face au Real Madrid qui a remporté 14 de ses 17 finales disputées dans la reine des compétitions européennes.

"Le roi d'Europe cherche à donner encore plus d'éclat à sa légende éternelle", écrit, samedi, le quotidien sportif madrilène Marca, avec en première page une photo du maillot blanc du Real floqué de l'inscription "En route pour le 15e".

En face, Dortmund rêve de déjouer les pronostics et d'offrir à ses fervents supporters jaune et noir un deuxième titre européen, vingt-sept ans après celui de 1997 contre la Juventus.

"C'est le match le plus important, et le plus dangereux aussi", a résumé Carlo Ancelotti, l'entraîneur du Real Madrid aux six titres en C1, deux comme joueur et quatre sur le banc.

Jusqu'ici, l'Espagnol Nacho et l'Allemand Emre Can, brassard au bras, ont déjoué toutes les embûches pour mener leurs troupes jusqu'à Londres et espérer soulever les 73,5 centimètres et 7,5 kilos du trophée suprême.

L'ancien propriétaire, Manchester City, s'est fait faucher en quarts de finale par l'éternel Real, maître de la compétition avec 17 finales disputées, 14 titres et seulement trois échecs, dont le dernier en 1981.

Les "Merengues" disposent d'une expérience incomparable, d'une redoutable attaque à trois lames (Bellingham, Rodrygo et Vinicius) et d'une "confiance" inébranlable, un mot qu'ils ont répété à de multiples reprises vendredi face aux médias.

L'hymne européen sublime le Borussia

Il y aura tout de même "des émotions" à maîtriser, "un peu de peur" parmi les joueurs, "mais la peur est une chose importante pour faire les choses bien", a lancé Ancelotti avec son flegme légendaire.

Le milieu anglais du Real Madrid Jude Bellingham à l'entraînement à Wembley, le 31 mai 2024 à Londres.
Le milieu anglais du Real Madrid Jude Bellingham à l'entraînement à Wembley, le 31 mai 2024 à Londres. © Glyn Kirk, AFP

Le Real Madrid ne peut pas décoller son étiquette de favori après avoir marché sur la concurrence durant une saison éclatante, seulement entachée par deux défaites en 54 rencontres, à chaque fois contre l'Atlético.

L'exercice a été plus laborieux en général pour le Borussia, cinquième en Bundesliga, son pire classement en près d'une décennie. Mais le club de la Ruhr s'est sublimé à chaque fois que l'hymne européen a retenti.

À lire aussiFootball : le Bayer Leverkusen, champion d’Allemagne pour la première fois de son histoire

Il a d'ailleurs éliminé l'Atlético en quarts de finale, après avoir dominé le "groupe de la mort" (Paris SG, AC Milan, Newcastle) à l'automne, avant de faire chuter le PSG de Kylian Mbappé au printemps.

Le Real, "adversaire ultime", a certes "l'étiquette de favori, mais on s'en moque. Nous n'avons pas été favoris contre l'Atlético, nous n'avons pas été favoris contre Paris", a lancé l'entraîneur Edin Terzic. "Une finale ne se joue pas mais se gagne. Notre but est de soulever la Coupe."

Sécurité renforcée à Wembley

Les Allemands n'ont pas la surface financière du Real, ni le clinquant de leur effectif doré, mais pas question pour eux de se présenter en victime expiatoire.

"Il n'y a rien de plus grand en Ligue des champions, rien qu'avec leur histoire", reconnaît Julian Brandt. Mais, s'est empressé d'ajouter l'attaquant, "si on n'y croit pas, on aurait pu rester à Dortmund. On a cette croyance et on veut la transposer sur le terrain."

L'entraîneur de Dortmund Edin Terzic parle à son attaquant Karim Adeyemi lors d'un entraînement à Wembley, le 31 mai 2024 à Londres.
L'entraîneur de Dortmund Edin Terzic (à gauche) parle à son attaquant Karim Adeyemi lors d'un entraînement à Wembley, le 31 mai 2024 à Londres. © Ina Fassbender, AFP

Au rayon des individualités, ils ont avec Gregor Kobel un gardien aux mains d'or, des arguments offensifs portés par Jadon Sancho et Karim Adeyemi, et les vieux briscards Mats Hummels et Marco Reus, survivants de la finale perdue en 2013 contre le Bayern.

Les jaune et noir seront en outre soutenus par leurs supporters passionnés, un supplément d'âme à ne pas négliger.

"Ça ne sera pas seulement jaune, mais bruyant et c'est ce dont on a besoin. On a besoin que tout le monde vienne avec la croyance que quelque chose de grand est possible et on va tout mettre en place pour que ça devienne réalité", avance Terzic.

Le gardien de but de Dortmund Gregor Kobel et son défenseur Mats Hummels contre le PSG en demi-finale retour de C1, le 1er mai 2024 à Dortmund.
Le gardien de but de Dortmund Gregor Kobel (à gauche) et son défenseur Mats Hummels contre le PSG en demi-finale retour de C1, le 1er mai 2024 à Dortmund. © Odd Andersen, AFP (archives)

La fédération anglaise (FA), hôte de la finale, a mis les moyens humains et financiers pour éviter tout couac d'organisation, trois ans après les tentatives d'intrusion survenues en marge de la finale de l'Euro opposant l'Angleterre à l'Italie. "Nous avons tiré des leçons et des mesures supplémentaires ont été mises en place", a affirmé Chris Bryant, un de ses dirigeants.

Avec AFP

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24