Vote pour le perchoir: le benjamin RN de l'Assemblée snobé par des députés qui refusent de lui serrer la main

Manuel Bompard, Antoine Léaument, Louis Boyard, Agnès Pannier-Runacher... Plusieurs députés du Nouveau Front populaire, mais aussi du camp présidentiel, ont refusé de serrer la main du benjamin de l’Assemblée nationale ce jeudi 18 juillet. Flavien Termet, 22 ans, élu du Rassemblement national dans les Ardennes, était en effet positionné à la tribune à proximité de l’urne dans laquelle sont déposés les bulletins secrets. Lors de chaque élection du président de l’Assemblée nationale, le plus jeune député de l'hémicycle fait partie du «bureau d'âge». Et conformément à la tradition républicaine, il serre la main de ses collègues lorsque ceux-ci viennent glisser leur bulletin.

Sauf que nombre d’élus semblent estimer «salissant» de saluer un représentant du parti à la flamme. Ce qui a donné lieu à une succession de scènes incongrues, comme le «pierre feuille ciseau» du député François Piquemal.

La palme de l’incivilité revient à l’Insoumis Sébastien Delogu, connu pour avoir brandi le drapeau palestinien dans l’hémicycle durant la précédente législature, ce qui lui avait valu une exclusion de 15 jours. Juste après avoir refusé de serrer la main de son jeune collègue, l’élu des Bouches-du-Rhône a tenté de l’intimider en le toisant un court instant.

L’expérience douloureuse n’est pas terminée pour Flavien Termet, trois tours étant sans doute nécessaires pour départager les candidats, tant les inconnues sont nombreuses dans cette Assemblée fracturée en trois blocs - Nouveau Front populaire, camp présidentiel et Rassemblement national - et où la droite et les indépendants du groupe Liot pourraient jouer les arbitres.