Ligue 1: Ultras du FC Nantes, une procédure de dissolution de la Brigade Loire à l'étude

Une procédure de dissolution de la Brigade Loire, un groupement de supporters ultras du FC Nantes dontdes membres ont envahi la pelouse dimanche lors du match contre Le Havre, est à l'étude, a-t-on appris mardi auprès du ministère de l'Intérieur.

«Le lancement d'une procédure de dissolution de Brigade Loire est à l'étude», a-t-on confirmé au ministère de l'Intérieur, au lendemain des déclarations du ministre Bruno Retailleau au journal Ouest-France, indiquant qu'il étudiait «très sérieusement» le lancement d'une telle procédure.

Dimanche, au stade de la Beaujoire, le match Nantes-Le Havre, comptant pour la 12e journée de Ligue 1, a été interrompu pendant près d'une demi-heure, dans le temps additionnel de la seconde période, quand des supporters nantais de la tribune Loire ont tenté d'envahir la pelouse après avoir lancé des projectiles, furieux de voir leur équipe être menée 2-0.

Quid de la position du ministère des Sports ?

L'arbitre avait alors renvoyé les joueurs aux vestiaires et convoqué une «cellule de crise». Plus tôt, les supporteurs avaient déjà été à l'origine d'une première et brève interruption de la rencontre en première période en lançant des balles de tennis et du papier toilette vers les buts d'Alban Lafont, le gardien nantais. Le calme est revenu après intervention des CRS et des agents de sécurité.

«Au-delà de cette procédure longue et qui doit être sécurisée juridiquement, les sanctions individuelles fermes plutôt que des sanctions collectives sont à privilégier», a-t-on indiqué du côté du cabinet du ministère des Sports.

«Il faut davantage se concentrer à court terme sur les 70 à 80 individus qui ont tenté d'envahir le terrain et prononcer des interdictions exemplaires le plus rapidement possible afin d'éviter de nouveau débordements pour les prochains matches», souligne-t-on au ministère des Sports, qui rappelle que la Brigade Loire n'est pas une association mais un «groupement de fait». «La dissolution se ferait nécessairement dans un temps long et les fauteurs de trouble pourraient toujours se rendre au stade», précise-t-on.

La semaine dernière, le ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative, Gil Avérous a lancé «une tournée des stades» qui doit durer jusqu'à la fin de l'année.