À Aurigny, les camps nazis sortent de l’oubli

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L’entrée de l’ancien camp de concentration Sylt, détruit par les Allemands en 1944, dans le sud de l’île d’Aurigny (Alderney pour les Britanniques). Alamy Stock Photo / Abaca via Alamy

ENQUÊTE - Cette petite île anglo-normande a hébergé, entre 1942 et 1944, les seuls camps de concentration établis sur le territoire britannique. Mandaté par le Royaume-Uni, un groupe d’experts va faire la lumière, au printemps, sur le nombre de détenus ayant vécu, et parfois péri, dans «l’enfer d’Aurigny».

Envoyé spécial à Aurigny

Planté dans la Manche, au large du Cotentin, Aurigny est un roc de quelques kilomètres carrés où l’histoire affleure à chaque pas. Celle de l’antique mésentente cordiale, d’abord. Car Aurigny l’anglo-normande est en fait Alderney, l’une des «Channel islands» de Sa Majesté Charles III. Et l’on ne rejoint cette île, située à 12 km des côtes françaises, qu’après un long voyage. Nouvelle ironie, plus glaçante, de l’histoire, l’avion qui vole vers Alderney est sorti des usines d’un fabricant aéronautique allemand dont, quatre-vingt-trois ans plus tôt, les bombardiers pilonnaient Londres…

Alderney, ce «joyau caché», vanté à raison par les brochures touristiques, fut le théâtre d’un des plus atroces épisodes de l’histoire du Royaume-Uni. Ici, sur cette terre large de 2,5 km et longue de 5, se trouvent les vestiges des seuls camps nazis établis sur le sol britannique pendant l’occupation allemande des îles anglo-normandes de 1940 à 1945.

Un point essentiel

Des lieux de souffrance et de mort…

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