Pourquoi la démission de la présidente de Harvard ne signe pas la fin du wokisme

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Claudine Gay a annoncé sa démission de la présidence de l'université d'Harvard ce mardi 2 janvier. BRIAN SNYDER / REUTERS

FIGAROVOX/TRIBUNE - L'annonce de la démission de la présidente de Harvard ce mardi est perçue par certains observateurs comme une victoire idéologique sur le mouvement woke. Pourtant, le climat intellectuel à l'université a toujours de quoi inquiéter, estime le chroniqueur Eliott Mamane.

Eliott Mamane est chroniqueur pour plusieurs journaux.


Mise en lumière médiatiquement par son effroyable prestation devant le Congrès américain où elle a estimé que, «selon le contexte», les appels au génocide des Juifs n'étaient «pas contraires au code de conduite» de son université, Claudine Gay a annoncé sa démission de la présidence de Harvard ce 2 janvier. S'il est logique de lier instinctivement cette décision à son incapacité à condamner les expressions manifestes d'un antisémitisme de plus en plus partagé sur son campus, la réalité est plus compliquée. Les circonstances dans lesquelles elle a pris son départ mettent au contraire en exergue l'institutionnalisation du wokisme dans le milieu académique américain.

Dans les heures qui ont suivi l'audition de Claudine Gay, la plupart des médias conservateurs se sont accordés à réclamer son renvoi, ainsi que celui de deux autres présidentes de prestigieuses universités interrogées sur le même sujet et prodiguant des réponses de la même teneur…

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