Il est peu de figures capables de rassembler les plus féroces adversaires politiques. Le député et ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée Olivier Marleix était de celles-là. Depuis l’annonce de sa disparition, ce lundi 7 juillet aux alentours de 17 heures à 54 ans, les hommages ne cessent d’affluer.
Du côté de sa famille politique, Les Républicains, du parti présidentiel Ensemble pour la République, du Rassemblement National, mais aussi de la France Insoumise, de nombreux responsables politiques ont fait part de leur tristesse et adressé leurs pensées à ses proches.
Passer la publicité«La France perd un de ses serviteurs»
Dans un post publié sur X (ex-Twitter), peu avant 18 heures, le président de la République Emmanuel Macron a salué un «homme politique d’expérience», qui «défendait ses idées avec conviction». «Je respectais aussi nos différends puisqu’ils se plaçaient à la lumière de notre amour du pays. J’adresse mes condoléances à sa famille, à son père Alain et à tous ses compagnons d’engagement», a-t-il écrit. Sa disparition «plonge notre Parlement en deuil», a-t-il partagé.
Le premier ministre François Bayrou a de son côté fait part de sa «stupéfaction» et de son «immense tristesse». «On ne se rend jamais compte de la fragilité des êtres humains… Nous serons chez lui demain, à Chartres, dans son département. Sa haute silhouette nous manquera», a-t-il écrit.
Un peu plus tôt, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est dit «infiniment triste» à l’annonce de la nouvelle, et a eu une pensée pour «sa famille, ses proches et ses collègues». L’ancien président de la République et figure des Républicains Nicolas Sarkozy a quant à lui salué un «collaborateur précieux à l’Élysée, un soutien fidèle dont l’engagement ne m’a jamais fait défaut», également dans un post publié sur X, le qualifiant de «député passionné, profondément attaché à son territoire et à ses habitants».
«La France perd un de ses serviteurs, et les habitants de l’Eure et Loir leur premier défenseur», a écrit la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, qui s’est dite «bouleversée» à l’annonce de la disparition d’un «homme de convictions, gaulliste et Républicain engagé, un homme droit sur lequel on pouvait toujours compter dans l’adversité». Des qualités évoquées quasiment à l’identique par le président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale Laurent Wauquiez. «C’est une peine immense pour tout notre groupe de la droite républicaine. Nous n’oublierons pas l’homme de conviction, défenseur inlassable de l’intérêt général dont la vision tirait vers le haut le débat public», a-t-il publié. Et le président du conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand d’ajouter : «Olivier était un député qui a consacré toute son énergie à défendre la souveraineté industrielle et énergétique de notre pays.»
Le président de l’Union des droites pour la République, Éric Ciotti, et le maire de Nice Christian Estrosi ont eux rendu hommage à un «ami». «Les mots me manquent. La sidération est absolue», a réagi Éric Ciotti, louant également le «service de l’État et l’amour de la France» qu’il avait «chevillés au corps». «Nous avons mené tant de combats en commun et partagé tant de valeurs», s’est souvenu Christian Estrosi, qui a qualifié Olivier Marleix de «courageux, engagé, éclairé. Un vrai gaulliste», avant d’avoir un mot pour son père, «mon ami Alain Marleix», ancien secrétaire d’État à l’Intérieur et aux anciens combattants.
Passer la publicité«Adversaire honorable et respecté»
Une émotion partagée dans les rangs du Rassemblement national. «Il fut un élu de terrain, rigoureux, engagé au service de ses idées. Nos pensées vont à sa famille, à ses proches et à ses collègues du groupe LR à l’Assemblée nationale», a écrit sa chef de file Marine Le Pen dans un post publié sur X. Le président du parti, Jordan Bardella, lui a emboîté avec un texte sobre, adressant ses condoléances aux proches d’Olivier Marleix. «Puisse toute la douceur du monde descendre sur la famille Marleix», a encore partagé la députée du Rassemblement national Laure Lavalette.
Même les figures de La France Insoumise n’ont pas fait exception. «J’ai eu l’honneur de pratiquer Monsieur Olivier Marleix, c’était un adversaire honorable et respecté. Son attachement à la souveraineté de la France permettait un dialogue sincère», a réagi Jean-Luc Mélenchon, exprimant sa «stupeur» et adressant ses «condoléances attristées à sa famille et ses proches». Ainsi de Manuel Bompard, qui a exprimé sa «vive émotion» à l’annonce de son décès. «Il était un adversaire politique toujours respectueux, une voix singulière, attachée à défendre la souveraineté industrielle de la France», a-t-il écrit.
Dans un message publié sur X, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a annoncé proposer à la conférence des Présidents «qu’un hommage lui soit rendu demain (mardi) à 15h dans l’Hémicycle».