"C'est censé être une fête et on a la boule au ventre" : les commerçants des Champs Élysées se barricadent avant le match PSG-Inter Milan

Le PSG dispute samedi 31 mai la finale de la Ligue des champions face à l'Inter Milan, à Munich. La journée va être riche en émotions et les supporters espèrent tous qu'elle se terminera en fête sur les Champs-Élysées. La célèbre avenue parisienne est au cœur d'un dispositif de sécurité XXL : circulation progressivement fermée à partir de midi, plus de la moitié des 5 400 policiers et gendarmes déployés samedi soir, et potentiellement la parade de la victoire dimanche. Résultat : les commerçants doivent baisser le rideau au plus tard à 19 heures et jusqu'à dimanche soir, et cela en inquiète plus d'un.

Patrick Delmas a la mine déconfite, avant même le résultat du match. Le patron du café Le Monte-Carlo, juste derrière les Champs, voit l'opération blanche du week-end. "Nous, on fait complet le samedi soir et on est obligés de fermer. Le manque à gagner est énorme ! Ce qui est dommage, c'est que ce sport est censé être une fête et finalement, on a la boule au ventre en se demandant si l'établissement va être cassé et si tout va bien se passer", confie le chef d'établissement. Il espère que les camions de CRS feront écran. 

Palissades, éclairage éteint, agents de sécurité...

La quasi-totalité des vitrines sera protégée par des palissades samedi soir. Impossible de faire autrement pour Thomas Charles, le responsable d'une bijouterie. "On préfère prendre des mesures de précaution comme celles-ci, comme l'entièreté de mes collègues sur les Champs Élysées. Bulgari va mettre des barrières en métal, comme Cartier", témoigne le commerçant. D'autres éteindront l'éclairage pour ne pas attirer l'œil et parfois, un vigile gardera le magasin avec un chien.

Le dimanche est encore en suspens. Si le PSG perd, la préfecture pourrait autoriser la réouverture des commerces. Un magasin de vêtements a donc fait un double planning. La boutique de lunettes où travaille Fabio Tavares s'est adaptée. "Certains employés vont devoir être redéployés vers d'autres sites pour ne pas perdre d'heures de travail, alors pour eux, ça fait plus loin et donc plus impactant", explique Fabio. Mais il a le sourire, il a pu poser un jour. Tant mieux pour lui, il est supporter du PSG.