À l’approche des fêtes, les familles s’activent en cuisine pour préparer les biscuits de Noël. En Alsace, on les appelle bredele ou bredle. Parfumés à la cannelle, à la muscade ou à d’autres épices, ils sont souvent décorés avec soin. Certaines recettes, précieusement gardées, se transmettent de génération en génération. « Chaque famille a sa propre recette, et chacun est convaincu que la sienne est la meilleure », confie le chef pâtissier Christophe Felder. Des ingrédients simples – farine, beurre, sucre – composent la base de la pâte, « techniquement ce n’est pas compliqué » ajoute-t-il. L’important, c’est de prendre le temps de les décorer. Chez lui, les bredele prennent la forme d’étoile.
Une icône de Noël
Les biscuits de Noël trouvent leurs origines il y a plusieurs siècles, à l’époque médiévale en Europe. Les fêtes de fin d’année, marquées par le solstice d’hiver, étaient l’occasion de préparer des plats spéciaux censés chasser les mauvais esprits et attirer la prospérité. Parmi eux, de simples gâteaux à base de miel, d’amandes et d’épices précieuses. C’est en Allemagne et en Alsace que cette tradition s’est solidement enracinée, avant de traverser les frontières et l’Atlantique. Les recettes ont été importées en Amérique, où les gingerbread men (bonshommes en pain d’épice) et les sablés décorés sont devenus des incontournables des fêtes.
Cannelle, agrumes et cardamome
L’ingrédient clé des biscuits de Noël réside dans leurs arômes. Parmi les épices, la cannelle règne en maître, son parfum doux et boisé rappelle les marchés de Noël et les boissons épicées. Aujourd’hui, elle s’associe volontiers à la vanille, au gingembre ou encore à la cardamome. La noix de muscade, plus subtile, n’a besoin que de quelques pincées pour transformer une recette. Côté arômes naturels, les zestes d’agrumes (citron, orange, mandarine) apportent une touche fraîche et acidulée. Chez Christophe Felder, c’est le kirsch qui apporte une touche chaleureuse et originale à la pâte. Une astuce à retenir