Correspondant à Jérusalem
C’est un impitoyable poker menteur que se livrent Israël et le Hamas. Un jeu explosif, dominé par deux cartes maîtresses: la libération des quelque 130 Israéliens toujours aux mains du mouvement islamiste et la conquête intégrale de la bande de Gaza par l’armée israélienne. Exactement sept mois après le début de la guerre, lancée par l’attaque terroriste du 7 octobre, la tension a atteint mardi un nouveau pic entre les deux belligérants. Fidèle à sa stratégie du faible au fort, le Hamas se sert des otages pour tenter de contraindre Israël à accepter un accord dans lequel l’État hébreu renoncerait à la prise totale du territoire palestinien, qui est à sa portée.
Les images diffusées mardi matin par l’armée israélienne l’indiquent clairement. On y voit des chars postés devant le terminal de Rafah, où flottent, à la place du drapeau palestinien, les couleurs d’Israël. Une autre vidéo montre des blindés circulant le long du «corridor de Philadelphie», la route séparant…