Estelle Youssouffa: «Il n’y a plus d’autre choix que d’abroger le droit du sol à Mayotte»

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Estelle Youssouffa Fabien Clairefond

TRIBUNE - Face aux flux migratoires incontrôlés et au manque de coopération du gouvernement comorien, la France doit à tout prix suspendre le droit du sol sur l’île et renforcer les contrôles frontaliers, estime la députée de Mayotte.

Mayotte, française depuis 1841 n’est devenue un département qu’en 2011. Sur cet archipel de l’océan Indien, la promesse d’égalité républicaine et d’émancipation incarnée par la départementalisation est mise en échec par un sous-investissement public structurel et une crise migratoire unique alimentée par les Comores voisines.

Au fil des années, Mayotte a plongé dans l’asphyxie à cause d’un paradoxe juridique : le droit du sol, pilier de l’édifice républicain, et le visa territorialisé fixant les étrangers en situation régulière à Mayotte, se sont transformés en leviers dysfonctionnels, produisant des effets délétères sur le territoire. Le droit du sol, qui autrefois incarnait les valeurs d’égalité et d’intégration républicaines, est devenu à Mayotte un formidable aimant pour des flux migratoires incontrôlés.

Mayotte ne peut plus continuer à porter à elle seule le poids de cette pression migratoire. L’heure est venue de prendre des décisions courageuses : nous…

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