L'éditorial du Figaro : «Alain Delon, l'unique»

Le Samouraï, Les Aventuriers, Le Clan des Siciliens, Le Cercle rouge… Il a passé sa vie à mourir, rarement dans son lit. Pourtant, la mort, la vraie, a tardé à venir. Le dernier géant du cinéma français s'est éteint après un long crépuscule : celui des dieux.

Alain Delon est parti. Personne ne pourra prétendre lui ressembler. Il était unique, singulier, désespérément solitaire. Sa beauté fracassante, son profil de statue grecque, lui ouvrit grand les portes de la gloire. Plein soleil, Rocco et ses frères, Le Guépard… Avant 30 ans, il avait déjà tourné avec des réalisateurs de légende. Quand il arrivait quelque part, il prenait toute la place. C'est ainsi. Refusant l'appellation de comédien, il se définissait comme un « acteur ». N'aspirant qu'à rester lui-même, dans la peau d'un autre, il était d'un genre laconique : à prendre ou à laisser.

Quand on est Delon, on ne se dissout pas ; ce serait du gâchis. Il devait ses premiers rôles aux femmes, qu'il n'avait cessé…

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